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Channel: Cinema – Aujourd'hui le Maroc
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Salles de cinéma : Le cri de détresse des exploitants

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Le 7ème art est confronté à une crise inédite. C’est toute une chaîne qui est impactée par la pandémie Covid-19. Au Maroc comme partout ailleurs, les salles obscures sont fermées. Pour les exploitants de salles, les pertes sont considérables.

Depuis le samedi 14 mars, l’ensemble des salles de cinéma sont fermées. Confinement oblige, aucun film n’est projeté. Dans ce contexte, le moral des exploitants des salles de cinéma n’est pas au beau fixe. Les détails !

Une perte estimée d’environ 80% de chiffre d’affaires sur 2020

Les exploitants de salles estiment que l’impact de la crise sanitaire sur les salles est considérable. Pierre-François Bernet, le directeur général du ciné Atlas Holding, comprend les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19, mais considère que l’impact est de grande ampleur sur son entreprise. Pour cet entrepreneur, les pertes estimées dépendent de trois évènements. Tout d’abord, la date à laquelle les salles de cinéma seront autorisées à rouvrir (en France on parle de juillet mais rien n’est garanti pour l’heure). Ensuite, dans quelles conditions les cinémas devront exploiter leurs salles. «Cet évènement des conditions d’exploitation sera également largement tributaire de la confiance des spectateurs dans ces mesures. Ciné Atlas a entre autres fait sa réputation sur une hygiène irréprochable (salles nettoyées en profondeur chaque matin par une équipe de 8 personnes, mais également entre chaque séance pour les 4 salles), et nous accentuerons encore cette hygiène selon les dispositions de l’Etat à la réouverture», indique-t-il.

Enfin, le 3ème évènement, selon lui, sera l’offre en films. A ce sujet, il explique que «les studios US ont décalé toutes les grosses sorties à fin 2020 ou début 2021, comme par exemple le nouveau James Bond «Mourir peut attendre» (un titre qui colle bien à la réalité du moment !) initialement prévu le 8 avril et qui sortira finalement le 11 novembre. Les films de studios représentant 80% de notre chiffre d’affaires, nous nous attendons à une fréquentation faible». Et d’ajouter que «les exploitants marocains, qui ont vu passer leur chiffre d’affaires à «zéro dirham» du jour au lendemain sur l’ensemble de leurs recettes (billetterie, confiserie, publicité et locations de salles), estiment une perte de chiffre d’affaires d’environ 80% sur 2020, c’est extrêmement lourd». Même constat pour Jamal Mehyaoui, responsable de communication et marketing du groupe Mégarama Maroc. Celui-ci déclare que l’impact de cette crise est quasiment catastrophique. «Nous sommes comme tous les secteurs qui sont dans l’évènementiel, les loisirs, les restaurants, les cafés. Maintenant, on contrôle la situation, on essaye de mettre en avant la santé de nos clients et la santé des téléspectateurs, on le comprend, mais je pense que les instances qui nous représentent devraient réagir vis-à-vis de l’Etat», réclame-t-il. Et d’expliquer : «On ne peut pas estimer les pertes pour le moment quand on ne sait pas quand est-ce qu’on va rouvrir. Les dégâts seront évalués à la réouverture», dit-il.

Des programmations alternatives afin de garder de l’attractivité ?

De plus, les tournages ont également été interrompus durant tout le confinement. Aussi, pour éviter un «trou de programmation» lié à cette période sans tournage, l’ensemble des professionnels du cinéma coordonnent actuellement pour que l’offre soit la plus régulière possible une fois que l’exploitation aura repris son cours normal. Selon M. Bernet, «l’équipe de Ciné Atlas réfléchit actuellement à des programmations alternatives afin de garder de l’attractivité durant cette période où seront maintenues les mesures barrières, et même jusqu’à l’avènement d’une population immune puisque c’est la seule qui sera vraiment affranchie de tout risque.

Des plans de relance ?

Quant à la sédentarisation des spectateurs ayant de plus en plus l’habitude de regarder des films en streaming et qui pourrait se maintenir après le confinement, M. Bernet est optimiste et dit le contraire. «Quand nous avons ouvert à Rabat en août 2018, nous avons immédiatement eu une forte fréquentation d’un public déjà «sédentarisé» et qui visiblement était heureux qu’un cinéma tel que le nôtre ouvre, et d’autre part de récents sondages en France indiquent qu’aller au cinéma vient en n°2 dans les désirs des personnes confinées, après un restaurant. Nous nous attendons plutôt à une forte fréquentation, mais seulement lorsque l’ensemble de la population sera hors de portée du virus. Sinon pour la réouverture oui nous avons un plan de relance, qui sera communiqué à la presse en temps voulu». Pour le responsable de communication et marketing de Mégarama Maroc, le plan de relance dépend des dates de sortie des films. «Il faut voir les dates de sortie des films et c’est à partir de là qu’on peut avoir un plan de relance. Maintenant nous reposons sur la communication», a-t-il fait savoir.

Programmation de la réouverture : Aucune visibilité

Les exploitants n’ont aucune visibilité quant à la programmation de la réouverture. «Pas pour l’instant car les distributeurs eux-mêmes ne connaissent pas encore la date de réouverture, mais nous échangeons en permanence avec eux afin d’être à jour», explique M. Bernet. Même remarque pour M. Meyhaoui. Celui-ci atteste que «la plupart des films internationaux ont été reportés jusqu’à la période de juillet-septembre et pour le moment nous n’avons aucune visibilité. On ne peut pas donner une programmation du moment qu’on ne connaîtpas la date de sortie des films marocains et internationaux».


Adnane Mouhejja : «Je m’inspire de la vie et des histoires qui se racontent»

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Entretien avec Adnane Mouhejja , acteur et scénariste

ALM : Vous jouez dans la série télévisée «Kadiat Al Omre», dont le scénario est écrit par vous-même et diffusée actuellement sur la chaîne Al Oula. Parlez-nous de son histoire…

Adnane Mouhejja : Effectivement, je joue dans la série télévisée «Kadiat Al Omre» qui est diffusée avant Ramadan et elle continue durant ce mois sacré chaque mercredi. La série raconte l’histoire d’un jeune avocat brillant qui travaillait dans un grand cabinet où il commence une belle carrière. Un cabinet qui se spécialise dans le droit des affaires et qui gère le côté juridique de grandes sociétés, sauf qu’Adam se sent éloigné du chemin qu’il prévoyait, celui de rendre justice aux plus démunis. Il décide de tout laisser tomber pour créer son propre cabinet et reprendre de zéro. Mais un appel de prison va tout changer dans sa vie. Un détenu qui a passé plus de 32 ans en prison et qui clame toujours son innocence. Adam va se retrouver entre deux feux, sa vie personnelle et sa conscience professionnelle. La série est écrite dans le cadre d’un atelier qui comprend trois scénaristes, à savoir Mourad Khaoudi qui est le réalisateur de la série, Yahya El Fandi et moi-même. J’ajoute également que je joue dans la sitcom «Serba» diffusée chaque jour au moment du ftour.

Vous avez écrit plusieurs scénarios de nombreuses séries télévisées. Qu’est-ce qui vous inspire pour écrire une histoire ?

Ecrire est quelque chose que je pratique depuis l’enfance. J’adorais écrire des petites histoires, des paroles de chansons. Je suis un rêveur, et j’écris en continu. Mon cerveau est toujours plongé dans des histoires et des personnages. Je m’inspire de la vie et des histoires qui se racontent. Je suis un grand observateur. J’aime prendre mon café seul et regarder ce qui se passe autour, ou bien dans la rue. Il y a plein d’histoires qui se déroulent devant nos yeux et il suffit de les prendre et en faire de la fiction. Je lis beaucoup aussi, et cela m’aide à m’ouvrir sur d’autres horizons de narration.

Vous êtes acteur et scénariste. Comment arrivez-vous à concilier entre les deux ?

Les deux domaines sont différents. Ecrire c’est la création, interpréter c’est vivre le personnage créé. Quand j’écris, je suis dans un processus d’invention et de création. Je ne visualise que le personnage et non pas la manière d’interprétation. Et quand j’incarne un personnage, j’essaie au maximum de me détacher du rôle du scénariste et vivre le personnage.

Comment passez-vous cette période de confinement ?

Très bien. Sincèrement je n’ai pas trouvé beaucoup de difficultés car je suis quelqu’un qui aime rester chez lui, comme on dit en arabe «baytouti». Je ne sors pas beaucoup et j’apprécie rester avec ma petite famille. Je passe beaucoup de temps avec ma fille, avec ma femme aussi, on trouve plus de temps pour parler. Je lis beaucoup, je regarde beaucoup de films et séries. Et je travaille sur des projets de scénarios. Je prie Dieu pour que cette période difficile se termine et je souhaite qu’on s’implique tous dans le respect du confinement.

Bio express

Né à Marrakech, Adnane Mouhejja s’est formé par des stages, la plupart organisés à l’Institut français de Marrakech avec des metteurs en scènes et des chorégraphes: Jean Mouriere, Sotigui Kouyaté, Jean-Pierre Drouet, Bernardo Montet, Buscot Duvert Emmanuella Nelly, Amine El Azadi, Adil Bouh. Il commence sa carrière en tant que chanteur et rencontre le jeune dramaturge Abdeltif Edihia qui lui propose un rôle dans une création théâtrale. Il joue dans «Tah Lhouke oussab Ghtahe» de Rachid Oumaï, «L’air du temps» d’Amine El Azadi.

Comme danseur, il joue dans la création «Entre hier et demain» avec la Cie Kafa et monte la chorégraphie d’«Ana Ounta». Depuis 2008, il est assistant du réalisateur Nour Eddine Tilsaghani pour Luxe TV. Depuis, il enchaîne les tournages au cinéma et à la télévision.

Hamid Ziane :«La technique cinématographique en œuvres télévisées est un pari»

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Entretien avec Hamid Ziane, réalisateur

Il est vrai que nous aurions aimé avoir des budgets énormes, mais nous travaillons avec passion et conscience professionnelle. Déjà, le budget d’un épisode, au Maroc, s’élève à 28 millions de centimes selon les normes d’une production nationale.

Le réalisateur marocain Hamid Ziane explicite les dessous du recours à la technique cinématographique dans ses nouvelles œuvres télévisées dont «Chahadat Milad» diffusée sur MBC5. L’artiste, qui s’exprime sur cette chaîne, livre également ses regards sur les sitcoms dont la bonne écriture évite aux acteurs d’éviter le ridicule.

ALM : Votre série télévisée «Chahadat Milad» (acte de naissance), diffusée sur MBC5, est tournée avec une dynamique cinématographique. Pourriez-vous nous expliquer les dessous de cette démarche?

Hamid Ziane : Cela veut dire que j’ai essayé, avec l’équipe de la série, de faire une œuvre télévisée avec des techniques cinématographiques. Déjà, il n’y a plus de différence entre le cinéma et la télévision. C’est ce qui s’est confirmé en temps de Corona. Maintenant que les salles sont fermées, les grandes sociétés de production diffusent les films via des plates-formes sur le Net. Désormais, dans l’ère cinématographique d’après-Corona, l’avenir du «drama» sera sur les smartphones et tablettes et non le grand écran. De son côté, le public a tendance à s’habituer à voir du cinéma chez lui. Donc, le recours à la technique cinématographique en œuvres télévisées, qui ne doit pas être dépassé, est un pari.

Et qu’en est-il de la différence entre la diffusion d’une œuvre sur des chaînes marocaines et MBC5 ?

Il n’y a aucune différence entre Al Aoula, 2M et MBC5 qui a le même barème financier. Avant de lancer cette chaîne, les responsables ont fait une lecture du domaine dont les professionnels ont besoin de différents secteurs de production et de chaînes. En fait, MBC5 est une opportunité pour mieux révéler le «drama» marocain qui a la même valeur aux niveaux arabe et maghrébin. D’autant plus que nous avons des plateaux de tournage naturels, comme Ouarzazate, qui sont sollicités par des œuvres américaines et qui méritent aussi d’être révélés à l’échelle arabe. Donc, c’est une chance pour les artistes qui pourront travailler tout au long de l’année. Par contre, Al Aoula et 2M ne peuvent assimiler toutes les œuvres. En outre, le Maroc est un pays ouvert, c’est une occasion pour lui de mettre en avant sa culture variée de par, entre autres, la richesse de ses tenues vestimentaires, notamment le caftan. De plus, toute production est la bienvenue chez nos responsables marocains. Preuve en est le cinéma américain dont les plus grands films ont été tournés au Maroc qui est un plateau idéal selon les grands réalisateurs de l’Oncle Sam. Et pour bien répondre à votre question, je suis toujours reconnaissant à la Société nationale de radiodiffusion et de télévision qui est ma première école.

 

Cela fait longtemps que l’actrice Fatima Khair ne s’est pas affichée dans une œuvre. La diffusion de «Chahadat Milad» sur MBC5 a-t-elle été encourageante pour elle ?

C’est parce qu’elle est plutôt une artiste connue à l’échelle arabe. D’ailleurs, elle était récemment membre du jury du Festival d’Alexandrie. Au-delà de cette série, j’ai déjà collaboré avec elle dans d’autres œuvres. Nous avons toujours été en bons termes. C’est aussi une grande actrice professionnelle. D’autant plus que le choix de cette artiste a été le bienvenu chez la société de production et l’équipe de la série. Aussi, la chaîne a des conditions quant aux premiers rôles qui doivent être interprétés par des stars. Et quand nous avons soumis le scénario à Fatima Khair, elle lui a réservé un traitement spécial comme s’il s’agissait d’une production nationale.

Pourquoi, selon vous, MBC5 a-t-elle commencé la programmation ramadanesque avant le début du mois sacré ?

Je pense que c’est une stratégie appropriée à la chaîne pour attirer le public avant le début du mois de jeûne. Pour notre part, nous n’avions aucune idée sur la programmation que nous avons découverte tout comme les téléspectateurs. Je pense que c’est une décision qui relève de la discrétion de la chaîne.

Vous avez également réalisé pour Al Aoula la série «Sirae Addiab» (Le conflit des loups) en amazigh. Est-ce que vous lui avez réservé le même traitement en termes de technique et de production que «Chahadat Milad» ?

Il n’y a aucune différence à ce niveau entre les deux œuvres qui sont produites par la même société, Spectop. Elles ont ainsi été réalisées professionnellement en se conformant aux normes nationales et internationales. Il est vrai que nous aurions aimé avoir des budgets énormes, mais nous travaillons avec passion et conscience professionnelle. Déjà, le budget d’un épisode, au Maroc, s’élève à 28 millions de centimes selon les normes d’une production nationale.

Que pensez-vous de la qualité des sitcoms diffusés chaque année en Ramadan ?

J’ai déjà travaillé sur plusieurs sitcoms outre des œuvres syriennes. Pour ma part, je me retrouve en «drama» et je préfère tourner mes propres expériences après avoir longtemps travaillé sur le «drama» pour le compte de la SNRT. Il y en a ceux qui se retrouvent en sitcoms qui ont leur propre public. Cependant ce n’est pas un genre facile. C’est l’écriture qui en fait la difficulté. Quand l’acteur est face à un scénario sans teneur, il n’arrive pas à interpréter la situation censée être écrite de façon comique, c’est pourquoi il tombe dans le ridicule. Or, la situation comique est basée sur le divertissement et les gags. Chose qui doit se manifester en écriture à travers une idée. En général, il n’est pas évident de faire rire les gens partout dans le monde parce que c’est un genre qui a ses propres concepteurs en termes d’écriture.

Pourriez-vous nous donner une idée de vos nouveautés cinématographiques ?

J’ai déjà réalisé mon long-métrage «Pile ou face» qui a remporté le prix du meilleur film d’auteur au Festival international du film africain en Californie. C’était émouvant. Avant le Corona, mon film était invité par 3 festivals en Jordanie, Tunisie et Nouvelle-Zélande. Entre-temps, je m’intéresse à la télévision. Il n’est pas évident de gagner sa vie à travers le cinéma qui permet, quand même, de faire des rencontres. Pour rappel, j’ai également réalisé le téléfilm «Attakrim» programmé en ce Ramadan sur Al Aoula. Telles sont mes œuvres pour le moment. Après le mois sacré, je soumettrai des œuvres aux appels d’offres en essayant de multiplier mes chances.

Jamal Antar, une étoile marocaine qui brille à Hollywood

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L’acteur se produit dans des œuvres américaines

Jamal Antar. Voilà un acteur marocain qui évolue à pas sûrs au pays de l’Oncle Sam. En une vingtaine d’années aux Etats-Unis, l’artiste s’est frayé une renommée dans l’industrie cinématographique à Hollywood, connue pour sa dureté. C’est surtout son rôle dans la fameuse série télévisée «NCIS» qui a fait sa renommée. Dès lors, l’acteur, installé à Los Angeles, s’impose comme une valeur sûre dans la scène américaine. En fait, un tas de chances semblent contribuer à la réussite de cet artiste âgé de 44 ans. Entre un air visiblement spontané et sérieux à la fois, un regard franc et une carrure robuste, Jamal Antar a tous les atouts pour séduire les réalisateurs et le public. Mieux encore, il ne prête nullement attention à toutes ces histoires de célébrité. Il privilégie plutôt la vie de famille et l’amour des siens.

Ce sont, comme il l’exalte, toutes ces «petites choses» qui lui importent parce que durables. «Je suis aussi un homme à l’ancienne. Les principes de famille sont sacrés pour moi. Les valeurs fondamentales comme l’amour et l’engagement sont tout aussi cruciales pour moi. Sans cela, on navigue à vue, dans un monde parfois fou qui peut nous faire oublier très vite l’essentiel», avance-t-il.

Avant d’arriver en Amérique, il est passé par Toulouse. Un chemin qui n’a jamais été facile. Fils de parents marocains immigrés en France, né et ayant grandi dans le quartier de la Faourette, il a dû batailler, tout comme d’autres, pour arracher ses premiers rôles. Avec sa figure à l’italienne, dégaine du mauvais gars qui peut en allonger une pour un rien, la démarche nonchalante de celui qui prend le temps d’aller à sa destination, il a été choisi pour des rôles de maffieux et de mec infréquentable. De la série à grand succès «NCIS», à «LA’s Finest» en passant par d’autres rôles dans «Seal Team», «68 whiskey», «The politician» ou encore «The Mondalorian», les rôles s’enchaînent dans la carrière de l’artiste. «Jouer un rôle pour une série télé ou pour un film d’une Major pour le cinéma, c’est pour moi la même démarche. Il faut que cela me prenne aux tripes. Il faut que je sois touché pour intégrer mon caractère et lui donner corps. Il ne s’agit pas uniquement d’incarner un mafieux ou un agent secret, mais de donner à voir un personnage crédible, qui a du corps, qui soit dense et surtout vrai. L’acting pour moi est une manière de sublimer dans le bon ou le mauvais, en allant plus loin que soi, en allant plus profond en soi», confie l’artiste.

Et ce n’est pas tout. Jamal Antar a toujours une forte pensée pour son pays. Il se dit fier de sa marocanité. Il est d’ailleurs très actif pour parler de son pays et pour en faire une belle promotion aux USA, fait constamment la couverture des magazines spécialisés. «Se prendre au sérieux nous fait faire des erreurs. Cela peut nous jouer des tours. Ce n’est pas dans ma nature. Mais avoir de la rigueur, bosser sérieusement, aller au bout des choses, assumer, ne jamais faire les choses à moitié, ce sont pour moi des règles d’or. Et je fais tout pour m’y tenir. Mais, comme tout un chacun, des fois on y arrive, des fois, non», estime-t-il. C’est cette franchise qui lui a valu d’être respecté de ses pairs, très apprécié pour son caractère jovial. Pour lui, le cinéma est un art majeur qui «nous révèle à qui nous sommes». C’est ainsi qu’il choisit ses rôles, n’accepte pas n’importe quelle offre et se tient aux choses qui ont un sens dans sa vie. «Jouer pour jouer n’a jamais été le but. Il ne le sera jamais. Je ne dis pas que je croule non plus sous les offres. C’est dur de se faire une place ici. La concurrence est très rude. Mais je tiens à rester qui je suis profondément. Je ne fais pas de concessions au détriment de mes principes et de ma vision du monde», avoue l’acteur.

Si l’artiste a un rêve, c’est bien celui de venir tourner, au Maroc, son pays, avec une grande production. «Ça se fera quand ça se fera. J’ai le temps. Je ne brûle jamais les étapes. Step by step, et garder la tête froide. Tout finit par arriver», aspire-t-il.

CCM : une 2ème liste de longs métrages mise en ligne gratuitement

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A la suite de la décision du gouvernement de prolonger la période de confinement au 10 juin 2020, le Centre cinématographique marocain (CCM) mettra en ligne gratuitement du 20 mai au 10 juin, une deuxième liste de 10 longs métrages marocains.

La liste des œuvres et la date de leur diffusion sera disponible sur le site https://www.ccm.ma. «Chaque film sera mis en ligne pendant quarante-huit heures et visible à toute heure», indique le communiqué du CCM, en notant que les 25 films présentés depuis le 31 mars dernier ont été visionnés au Maroc et dans plus de 50 autres pays avec une moyenne de 30.000 spectateurs par film.

FFICM de Tétouan : Un programme à distance pour faire face à la Covid-19

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Il est destiné aux enfants, aux jeunes et aux enseignants

La Fondation du Festival de cinéma méditerranéen (FFICM) de Tétouan vient de mettre en place un programme cinématographique à distance pour contrer la propagation de la pandémie de Covid-19.

Ce programme riche en activités culturelles et éducatives est destiné aux enfants, aux jeunes et aux enseignants.
«Au plus fort de la crise, la Fondation était en action, organisant des réunions et participant à des rencontres de concertations en visioconférences», selon un communiqué émis dernièrement par le bureau exécutif de la FFICM.

La Fondation était représentée par son président Ahmed Elhousni, selon la même source, à plusieurs visioconférences avec la présence de Sarim Fassi Fihri, directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), visant à échanger les points de vue sur la situation actuelle du secteur cinématographique et envisager un plan de relance qui permettrait un retour rapide à la normale. «Les vœux des différents intervenants étaient de revoir les films marocains et internationaux circuler librement, comme auparavant», a-t-on souligné.
Par ailleurs et avec l’annulation de son festival, programmé chaque année au mois de mars, la fondation fait part, au bonheur de son fidèle public et des amoureux du septième art, du lancement d’un programme cinématographique composé des projections de films marocains et méditerranéens, des tables rondes, des rencontres, et des activités pédagogiques. «Des «Semaines thématiques» seront également prévues à l’entrée culturelle prochaine à partir du mois d’octobre», a-t-on ajouté.

Notons que dans ce sens, la FFICM prévoit de lancer à partir du mois d’octobre, en concertation avec le président d’honneur de la fondation, l’artiste-peintre Mehdi Qotbi, un autre nouveau programme cinématographique à deux volets. Il sera mené en collaboration avec les trois principaux partenaires locaux, notamment l’Association des enseignants de français (AMEF), l’Espace de citoyenneté pour le développement humain (ECDH) et la Direction provinciale du ministère de l’éducation nationale.
La fondation prévoit des projections de films méditerranéens et d’autres activités culturelles et artistiques, au profit du public de la ville de Tétouan et de la région du Nord. Elle propose ainsi dans le cadre de la rubrique «A l’Ecole du cinéma», des films à dimension pédagogique, des ateliers d’écriture et de création et des cours de lecture filmiques, qui sont destinées aux enfants, aux jeunes et aux enseignants et d’autres activités culturelles en relation avec le cinéma.

Othman Naciri, réalisateur, cinéaste : «J’ai davantage envie d’explorer l’être que l’avoir»

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Récit d’un cinéaste, marocain avant tout, bloqué à l’étranger

Depuis le déclenchement de la pandémie, Othman Naciri se trouve bloqué en Espagne avec sa petite famille. Ayant sécurisé sa survie, l’artiste a pu trouver dans ses retranchements et ses états d’âme les plus durs une inspiration profonde pour un nouveau film. L’homme a bien voulu nous laisser rentrer un instant dans sa vie pour dévoiler le ressenti d’un artiste résolument convaincu que le monde a changé ! 

Le réalisateur Othman Naciri fait partie des Marocains bloqués à l’étranger. Si l’expérience de l’artiste est plus soutenable que d’autres, la situation demeure inédite. Dans la peau de l’artiste, Othman est passé, en effet, par bien des états d’âme à l’instar de toute personne bloquée, sans visibilité, dans un pays autre que le sien. Le cinéaste était parti se ressourcer, quelques jours, avec sa femme et sa fille âgée de deux ans, en Andalousie, plus exactement à Mijas, près de Malaga, avant de reprendre le travail. Ce qui devait être une escapade est devenu un retranchement sans limitation dans le temps.
Dérouté lors de l’annonce de la fermeture des frontières, Othman a essayé de prendre les choses avec poésie, laissant ses sens se révéler… Mais la réalité le rattrapa. Une rallonge de son séjour de trois jours à l’hôtel où il se trouvait lui permit de penser, très rapidement, à une solution d’hébergement à plus long terme. En fait, il pensait que la situation allait durer deux ou trois semaines… L’énergie positive appelant de bonnes nouvelles, c’est à Marbella qu’il trouva une maison d’un couple d’amis pour y vivre.

Et c’est ainsi que sans attendre les services consulaires, trop débordés, compte tenu des urgences à traiter, l’artiste trouva, fort heureusement, une situation confortable, avec sa petite famille. Et c’est une chance, il en est conscient. Ceci dit, l’expérience qu’il est en train de vivre le marquera à jamais. La vie aussi dangereusement exposée ; l’artiste le percevra, bel et bien. «Au début c’était très dur émotionnellement, on voyait les cas s’accumuler, et on réalisait qu’on était dans ce qui était à l’époque le pays le plus touché au monde…

On a eu des mois de mars et avril froids et pluvieux. Ça n’aidait pas pour préserver notre moral. C’est drôle parce qu’on perçoit les côtes marocaines depuis le lieu où je me trouve, sans pouvoir y aller. Heureusement, je me trouve avec ma femme et ma fille», témoigne, en effet, Othman.
Sans avoir rencontré d’autres Marocains, le fait de voir des voitures immatriculées au Maroc lui rappelle au quotidien qu’il n’est pas seul dans cette galère et qu’il en sortira bientôt. Inscrit, en effet, sur la liste consulaire des Marocains bloqués à l’étranger, Othman attend le rapatriement avec la même intensité que ses autres compatriotes.

En attendant, les réseaux sociaux l’aident à tenir, gardant le contact avec les amis et les membres de la famille. L’échange est important. Othman en est conscient et son moral est au beau fixe. Car il est conscient que le Maroc a géré la crise de manière exemplaire. «Je peux comprendre que le confinement soit dur émotionnellement. J’ai envie que les gens gardent en ligne de mire la fierté de sentir qu’ils ont tous participé collectivement à l’effort d’une belle reprise, car elle est proche», affirme-t-il, en effet, en direction de ses frères et sœurs marocains d’où il se trouve encore.

L’homme ne se voit pas comme une victime mais plus un otage d’une situation qui sera bientôt derrière lui. Et même si son entreprise a été mise en veilleuse, depuis le début de la crise sanitaire, il s’efforce de continuer à expédier à distance les projets déjà entamés. Les autres demeurant suspendus jusqu’à une date ultérieure.
Mais ce qui est sûr, selon lui, «c’est que cette crise est inédite et peut inspirer, par son caractère totalement fou, énormément de poésie, et d’idées créatives… Je pense que, par sa capacité à pousser à la réflexion, au recul et à l’introspection, cette crise a permis à toute la population d’explorer ce que c’est qu’être un artiste».
Au-delà, sa situation personnelle est tellement incroyable qu’elle est devenue très vite inspiratrice d’un film! L’artiste laissera, bientôt, s’exprimer son imagination, ses ressentis et ses convictions propres… En attendant, il essayera de tirer le maximum d’ondes positives d’une situation qui semble plus sereine en Espagne.

Le déconfinement actuel, progressif, signe, en effet, une baisse notable des cas de contamination, au grand soulagement de la population. Les terrasses de café et restaurants, désormais ouvertes, contribuent, petit à petit, à redonner vie à un pays connu pour une ambiance bien détendue. Personne ne contredira Othman qui oubliera, même, par moments, qu’il se trouve bloqué. Au-delà, cette expérience qui lui a valu bien des retranchements bousculera totalement ses priorités. «Je crois que j’ai davantage envie d’explorer l’être que l’avoir. Cette crise nous a détachés du matériel, dans la mesure où elle nous a obligés à vivre avec peu pendant un bon moment.

J’ai plus que jamais envie de continuer à faire du cinéma et partager des émotions fortes avec le public».
Le réalisateur est, en effet, convaincu que «chaque situation est un enseignement qu’il faut savoir écouter. Car cette crise l’a, plus que jamais, prouvé».
Le témoignage d’Othman Naciri est édifiant. Il ouvre le débat sur l’introspection. Il valorise le silence qui permet de reconsidérer la mission première de l’être humain sur Terre. Et si le matériel fait toujours parler de lui dans les stratosphères, ce n’est pas pour autant que le spirituel est à écarter. Car en temps de crise tout est à reconsidérer. Les solutions partent dans l’élévation intellectuelle mais également spirituelle. Tout est dit. La boucle est bouclée.

Bio express

Othman Naciri est né en 1981 au sein d’une famille d’intellectuels, ce qui dès ses premières années d’école, lui permet de manifester un grand intérêt pour l’art, la littérature et le cinéma. Diplômé de l’Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris, en 2004, il écrit et réalise de nombreux films et publicités (documentaires, long métrages, courts métrages) sélectionnés et primés dans plusieurs festivals internationaux. L’artiste collabore régulièrement à différents jurys de festivals, chroniques, tribunes et conférences au Maroc et à travers le monde. Son prochain long métrage «Le sens des choses» est en cours… La pandémie lui en a inspiré un autre.

Censure du cultissime Autant en emporte le vent

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Autant en emporte le vent, c’est d’abord un roman de Margaret Mitchell paru en 1935 qui raconte l’histoire d’amour entre la jeune Scarlett O’Hara, 16 ans, fille de riches planteurs d’Atlanta, et Rhett Butler, sur fond de guerre de Sécession qui voit s’affronter les Sudistes et les Yankees.

Faut-il le préciser, ce roman ne dépeint pas la réalité. Même s’il s’appuie sur une trame historique, il est bien une fiction qui reparaît simultanément chez Gallimard, en Folio, dans la traduction originelle de Pierre-François Caillé, qui date de 1939, et chez Gallmeister, dans la nouvelle traduction de Josette Chicheportiche.

Instrumentalisation d’une œuvre

Lors de la dernière cérémonie des oscars, le président étasunien Donald Trump n’avait pas apprécié que le film Parasites de Bong Joon-ho remporte l’Oscar du meilleur film (voir notre article du 30 août 2019) et avait déclaré «Rendez-nous Autant en emporte le vent !» Chaque film peut être instrumentalisé, politisé, et celui de Victor Fleming n’échappe pas à la règle. Oui, Autant en emporte le vent peut faire penser que les États du Sud se sont battus pour leur indépendance politique et non pour le maintien de l’esclavage. Oui la condition insupportable des esclaves n’est pas montrée. Répétons-le, tel n’est pas le propos du roman ou du film. Ensuite, libre aux artistes de reprendre la trame et d’insister sur l’esclavage. C’est bien ce qu’ont fait Dove Attia, Albert Cohen et Kamel Ouali dans l’adaptation du roman en comédie musicale en 2003. La chanson «Être noir» s’est distinguée en faisant résonner la condition d’esclave noir dans un clip. Véritable triomphe, la comédie musicale aura rassemblé 650.000 spectateurs en France et drainé 39 millions de recettes pour 200 représentations.

Le quatrième meilleur film du cinéma américain censuré

Le roman-fleuve fut porté à l’écran par Victor Fleming en 1939 dans un film fleuve de près de quatre heures. Le mercredi 10 juin 2020, dans un contexte des manifestations contre le racisme après la mort de George Floyd, HBO Max a décidé de retirer le film de Victor Fleming de son catalogue. Le porte-parole de HBO Max estime que le film est «le produit de son époque et dépeint des préjugés racistes qui étaient communs dans la société américaine». Il ne s’agit pas d’un autodafé, le film sera remis en ligne accompagné d’une séquence de contextualisation. La décision peut sembler pédagogique mais, pleine de bons sentiments et de bien-pensance, elle oublie un fait de base : ce film n’est pas un documentaire mais une fiction !
HBO Max semble nier que les spectateurs connaissent cette nuance et, doués de raison et de sens critique, ils peuvent aussi se renseigner par eux-mêmes sur le contexte, l’auteure, ses intentions, l’histoire et les personnages. Le savoir est là, partout sur Internet, il suffit d’utiliser un moteur de recherche.

Le combat d’une actrice afro-américaine

Enfin, le film Autant en emporte le vent est aussi le combat de Hattie Mc Daniel. Les censeurs de 2020 oublient un peu vite que cette actrice afro-américaine est la première à remporter un oscar (de meilleure actrice dans un second rôle) pour son incarnation de Mammy. Lors de la 12e cérémonie des Oscars, le 29 février 1940, Hattie Mc Daniel est effectivement assise au dernier rang, réservé aux Noirs, mais cela ne l’empêche pas de recevoir la distinction. Il faudra attendre vingt-quatre années avant qu’un autre acteur noir ne reçoive un oscar (Sidney Poitiers). Les détracteurs de Hattie Mc Daniel aiment rappeler qu’elle est restée prisonnière de rôles racialement stéréotypés de domestiques et que son nom est souvent supprimé des génériques. Seulement, ces derniers devraient préciser que Hattie Mc Daniel s’engage contre cette injustice.

Avec l’association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP), elle se bat pour que les acteurs noirs puissent aussi résider à Hollywood. Même si elle n’est pas Rosa Parks, qui milita dans la même association, Hattie Mc Daniel fait avancer la cause des Afro-américains. Censurer, même temporairement, Autant en emporte le vent, c’est, paradoxalement, nier l’engagement d’une Afro-américaine pour la reconnaissance des droits civiques de cette communauté. HBO Max aurait mieux fait de mettre à l’honneur cette histoire réelle au lieu de céder aux sirènes du politiquement correct.


Le CCM met en ligne 15 autres longs-métrages marocains

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Le Centre cinématographique marocaine (CCM) a annoncé qu’une troisième liste de 15 longs-métrages marocains sera mise en ligne

Au grand plaisir des cinéphiles et ce, suite à la décision du gouvernement d’alléger progressivement les mesures de confinement et de maintenir l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet. «Alors que la première vague concernait essentiellement des films récents, le CCM a tenu, pour cette deuxième vague, à honorer certains vétérans du cinéma marocain, avec la programmation d’œuvres de la première heure, dont certaines sont des films-cultes dans la filmographie nationale», indique le CCM. Comme pour les 36 premiers films diffusés, chaque film sera mis en ligne pendant 48 heures et visible à toute heure, poursuit le communiqué, notant que la liste des œuvres et la date de leur diffusion seront disponibles sur le site https://www.ccm.ma. A la date du 10 juin, plus de 485.000 visionnages complets provenant de 101 pays ont été enregistrés sur les serveurs du CCM, précise-t-on, révélant que depuis le 31 mars, date de début de cette opération de programmation et jusqu’au 10 juillet 2020, ce seront ainsi 51 réalisateurs marocains qui auront eu l’occasion de présenter ou de remontrer leurs œuvres au public marocain et international. Le CCM se dit «fier» de l’engouement du public marocain et international pour le cinéma national et réitère ses remerciements, à cette occasion, à tous les ayants droit qui ont accepté cette diffusion gratuite avec enthousiasme et générosité.

Quand l’anglais est un joker chez Salma Sairi

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Elle participe dans un nouveau docu-fiction américain

«Dans le domaine, ceux qui comprennent l’anglais sont une denrée rare. Pour ma part, je joue des cartes que d’autres n’ont pas».

La jeune artiste marocaine, Salma Sairi, prend part au nouveau docu-fiction intitulé «The covenant» (Le pacte) de son réalisateur américain David Batty. L’annonce est faite par l’actrice qui précise que la participation à une telle œuvre conçue dans un style cinématographique est une «première» dans son parcours.
A propos de ce docu-fiction, dans lequel elle est entourée d’artistes américains, marocains et européens, l’artiste indique qu’il raconte «l’histoire d’Abraham». Salma Sairi, qui y interprète le rôle de «Hajar», s’exprime sur son expérience dans cette production dont le tournage s’est, pour l’heure, arrêté pour cause de Covid-19. «La personnification en docu-fiction diffère de celle en sitcom ou téléfilm dans lequel le sérieux compte et l’artiste doit se glisser parfaitement dans la peau du personnage. Dans le docu-fiction, l’interprétation se fait, à mon sens, avec des sentiments tout en puisant sa force dans l’expression du visage et des yeux», détaille-t-elle.

Outre «The covenant», l’actrice s’affiche dans «Daba Tzian» (Ça va s’arranger) en rediffusion sur MBC5. Elle vient également de se produire dans la sitcom «Sarba» diffusée en Ramadan dernier. Une œuvre dans laquelle elle s’exprime également en anglais. «J’ai été contactée pour m’y produire parce que je parle cette langue. Dans le domaine, ceux qui comprennent l’anglais sont une denrée rare. Pour ma part, je joue des cartes que d’autres n’ont pas», avance-t-elle.

En fait, cette artiste, qui maîtrise parfaitement cette langue avec un accent américain, est lauréate du conservatoire de Casablanca (boulevard de Paris) où elle a fait 4 ans d’art dramatique. Quant à son anglais, elle le doit à des études supérieures à l’Université Hassan II de Ben Msik et des workshops en cette langue. Mieux encore, l’artiste parle le français qu’elle comprend puisqu’elle a reçu des études supérieures en cette langue après deux années universitaires. «Dès que j’ai eu mon bac, mes parents me disaient que je pouvais faire ce que je voulais. C’est ainsi que j’ai commencé à chercher des castings à passer», remonte-t-elle le temps. Au bout de deux ans, la comédienne a, «par hasard», décroché son premier rôle principal dans «Nayda F’douar» (La pagaille au douar) de Hicham Lasri. «Je n’en revenais pas !», exalte l’actrice qui avait 19 ans au moment de l’obtention de son personnage dans cette œuvre télévisée. «J’étais aussi un garçon manqué», enchaîne l’artiste âgée de 24 ans et qui ne jure que par le «dur labeur». «Ma carrière artistique vient de commencer. Je continue mon chemin bien que le métier d’actrice ne procure pas d’acquis financier», estime l’artiste qui a également une licence en logistique et deux diplômes en administration et informatique. Entre-temps, elle enchaîne les rôles dans des séries comme «Hyati» (Ma vie) de Yassine Fennane, «Nâam A Lalla» (Oui Madame) de Zakia Tahiri, dans des téléfilms à l’instar de «Shab Lbac» (Les bacheliers) de son réalisateur Actarus et «Lkalb Krim» (Le cœur est généreux) de Abdelhay Laraki. «Ma participation à «Lkalb Krim» m’a fait énormément plaisir parce que je venais de m’inscrire au registre de donneurs d’organes», exalte Salma Sairi.

Interrogée sur sa démarche artistique, l’actrice, qui change de style de cheveux d’un rôle à l’autre, indique faire de «l’observation» d’autres acteurs dans différents films. Et ce n’est pas tout ! «Je lis des livres sur le langage du corps. Je lis même de la littérature et la science», révèle-t-elle en rappelant s’être également initiée de manière autonome à d’autres langues telles que le hindi, l’hébreu et le chinois. Une artiste accomplie bien qu’elle ne veuille «pas faire de buzz».

Ils veulent retourner au plus vite aux plateaux de tournage : Les artistes s’impatientent

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Le Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques (SMPAD) revendique l’accélération du retour aux plateaux de tournage.

Une demande que cette structure vient de formuler, lors d’une réunion en ligne, à l’adresse de la tutelle, des professionnels de l’audiovisuel et du Centre cinématographique marocain. Un retour que le syndicat veut selon «des protocoles sanitaires particuliers, appropriés et parallèles ou similaires à ceux adoptés pour les entreprises». L’objectif étant, pour le SMPAD, de permettre aux artistes et professionnels de «reprendre le travail, gagner leur vie et honorer leurs engagements dans des conditions préventives particulières».

Lors de cet événement virtuel, le syndicat n’a pas manqué de se féliciter du soutien «exceptionnel» lancé par le ministère de la culture qui répond ainsi à «une partie de ses revendications». Pour la même structure, cette démarche est de nature à «alléger l’impact de la pandémie sur les professionnels des arts vivants, notamment du théâtre».
Et ce n’est pas tout. Le syndicat aspire à «la prise en compte d’observations relatives au cahier des charges consacré à ce soutien». L’objectif étant d’en garantir la transparence de la mise en œuvre et d’y faciliter l’accès tout en tenant compte les conditions sociales des professionnels des arts dramatiques. Aussi, cette structure appelle à «exploiter cette période pour mieux préparer la saison 2021 et rattraper le temps perdu lors des saisons culturelles, occasionné par le retard dans la première composition du gouvernement actuel».

Aux yeux du syndicat, le ministère doit également procéder à des consultations avec les instances professionnelles les plus représentatives pour une «gestion participative des prochaines étapes». «Un effort pluriel doit être fait, dans ce sens, pour veiller au retour graduel à la vie culturelle selon l’évolution de la situation pandémique dans notre pays», exalte la même source.
Par l’occasion, cette structure s’est félicitée de l’effort du ministère de tutelle et du Bureau marocain des droits d’auteur pour accélérer la remise des distributions avancées au profit des auteurs. «Le syndicat revendique d’accélérer les mesures de concrétisation des droits voisins afin de permettre à leurs auteurs de bénéficier de leurs droits», ajoute la structure.
Aussi, le syndicat se félicite de la régularisation de la situation de la majorité des troupes de théâtre dont les salaires de leurs artistes sont demeurés en suspens depuis la saison 2019.

Signée Nabil Jebbari : La comédie «Mission Apollo 212» reprend les répétitions à partir du 15 juillet

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Nabil Jebbari, producteur et directeur général de CastQuête Entertainment, s’apprête à reprendre avec son équipe les répétitions de sa nouvelle comédie «Mission Apollo 212».

Il faut dire que la première présentation de cette pièce de théâtre était prévue en début juin, mais compte tenu de la crise sanitaire due au coronavirus, les répétitions ont évidemment arrêté. L’équipe du projet a cependant continué à travailler ensemble à distance. Aujourd’hui, Nabil Jebbari et toute l’équipe se remettent sur les planches le 15 juillet afin d’être prêts dès la réouverture des salles de spectacles. Et dans le but de préserver la santé et la sécurité des comédiens et des équipes techniques, CastQuête Entertainment a mis en place un dispositif de mesures sanitaires, en collaboration avec divers experts et professionnels, pour contribuer à stopper la propagation de la Covid-19. «Toute l’équipe est motivée pour se remettre en marche, en attendant la réouverture des salles. Nous avons mis en place un guide pratique avec des règles et des mesures qui nous semblent les plus adéquates, même si elles sont pour certains contraignantes et augmentent les coûts de production, mais elles seront indispensables pour pouvoir exercer notre activité dans un environnement sain et sécurisé. Notre objectif est de contribuer à la relance de l’activité économique et culturelle de notre pays», explique à ce sujet Nabil Jebbari.

A propos de «Mission Apollo 212»

Comédie hilarante, «Mission Apollo 212» regroupe des artistes marocains de talent, à savoir Bachir Ouakine, Mohammed Bassou, Mouhcine Malzi, Jalila Talemsi et Fattah El Gharbaoui. Elle raconte les aventures de l’équipe de l’agence spatiale marocaine «CASA – Centre Aéronautique Spatial Administratif», que l’ambition d’aller sur la planète Mars a réunie pour effectuer le tout premier vol spatial marocain : la Mission Apollo 212. «Conquête spatiale par une équipe très spéciale, cette comédie regroupe cinq protagonistes talentueux : le docteur Memet Haykel (Mouhcine Malzi), scientifique et commandant de la mission, Oustad Nadari (Bachir Ouakine), directeur de l’agence spatiale, Moussa Karbal (Mohamed Bassou) et Kamar Soufiani (Jalila Talemsi), lui ancien mécanicien et elle hacker qui se reconvertissent en astronautes, et Chamseddine El Karnoubi (Fattah El Gharbaoui), chauffeur de grand taxi de Casa, qui rejoint aussi l’équipe comme astronaute. «Les cinq compères évoluent dans l’univers de la science et de la conquête spatiale. Ils nous feront bientôt vivre des histoires de contradictions, d’espoir, de richesse, de pauvreté, de détermination et de challenge», indique le synopsis de la pièce. Entre aventures inédites et personnages hors du commun, au rythme des scènes, les astronautes, issus de différentes catégories sociales, et dont les croyances et les modes de vie sont totalement opposés, font vivre leurs histoires et leurs expériences, avec humour et dérision, et ce dans l’enceinte de la CASA, la prestigieuse agence spatiale marocaine.

Une tournée nationale et africaine au programme

A partir de l’automne, la pièce compte parcourir plusieurs villes marocaines et africaines. Elle sera en tournée à Casablanca, Kenitra, Rabat, Marrakech, Tanger, Fès, Agadir, Tétouan, Tanger, Meknès, Mohammedia, Oujda, mais aussi Dakar et Abidjan. En effet, «Mission Apollo 212» a pour ambition d’être la première en son genre dans le secteur du divertissement et de l’industrie du spectacle au Maroc. Son concept sera décliné selon les initiateurs en plusieurs formats : une série originale pour la TV, un long-métrage pour une exploitation cinéma et plates-formes de streaming, une collection de gadgets originaux, une marque de prêt-à-porter inspirée de la conquête spatiale, une création musicale originale et enfin une exposition ludique et éducative pour enfants autour de l’exploration de l’espace.

 

Les rôles composés, une prédilection pour Anass Mohsine

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Il s’affiche dans «Oulad El Mokhtar»

«J’ai travaillé, pendant deux mois, sur ce rôle que j’ai obtenu par mérite. Pour me glisser dans ce personnage, j’ai regardé des films et des émissions sur les psychopathes».

Le jeune acteur marocain Anass Mohsine qui participe dans la série «Oulad El Mokhtar», diffusée actuellement sur la chaîne Al Aoula, est très épris du rôle de «psychopathe» qu’il y interprète. Il s’exprime sur son personnage appelé «Rayan» dans l’intrigue de cette œuvre télévisée, réalisée par Ali Tahiri et Ghita Kessar, tout en révélant sa démarche pour s’y préparer. «J’ai travaillé, pendant deux mois, sur ce rôle que j’ai obtenu par mérite. Pour me glisser dans ce personnage, j’ai regardé des films et des émissions sur les psychopathes», exalte l’artiste. Dans les faits de la série, «Rayan» ne veut que «se venger» selon Anass Mohssine qui ne détaille pas assez la suite des événements afin de ne pas en gâcher le charme.
A propos de l’impact de ce rôle sur sa vie privée, l’acteur indique plutôt avoir «énormément aimé le personnage dès le jour du casting».

Par l’occasion, il ne manque pas de devoir une fière chandelle à la réalisatrice Ghita Kessar et la directrice du casting Rajae El Jaouhari. «Dès qu’elles m’ont parlé du personnage, j’ai pris le scénario. Je l’ai lu au moins 5 fois. Après quoi, j’ai cherché la composition du personnage», remonte-t-il le temps. L’artiste n’hésite également pas à lâcher des confidences. «En fait, c’est pour la première fois que je travaille un rôle sincèrement.

 

Après le tournage, je l’ai oublié ; mais quand j’en parle, la voix de «Rayan» me revient. Les rôles composés, dans lesquels je peux être créatif, me font plaisir. Ce qui importe aussi c’est la sincérité en personnification», révèle-t-il. Pour lui, l’avis du public compte aussi. «J’ai davantage aimé mon personnage quand les téléspectateurs l’ont apprécié», avance l’acteur qui trouve avoir bien joué le jeu après s’y être bien préparé en faisant des répétitions intenses à la maison.
En fait, il s’est bien glissé dans la peau de «Rayan». «Je me suis vraiment senti psychopathe», avoue l’artiste, qui célébrera bientôt ses 29 ans et qui a déjà participé à d’autres œuvres. Ainsi, il s’est produit dans la série «Ouyoun Ghaema» (Des yeux brumeux) de Said Khellaf et la mini-série «L’inspecteur Hemmadi» de Daoud Oulad Sayed.

Il s’affiche également dans «Kadyat El Omr» (L’affaire de la vie), réalisée par Morad El Khaoudi et diffusée actuellement sur Al Aoula. Anass Mohsine, qui a pris part à «Saâa fi ljahim» (Une heure en enfer) d’Amine Mouna, a aussi participé dans des films cinématographiques à l’instar de «Lhench» (Le serpent) de Driss Lemrini. Il s’affichera, en outre, dans le téléfilm «Alkitar lmoutawajih ila» (Le train à destination) dont le tournage a déjà pris fin comme le précise l’artiste qui se produira éventuellement dans un long-métrage après le corona.

«J’étais en tournage d’un court-métrage à Casablanca avec une jeune réalisatrice, mais il a été interrompu à cause de la Covid-19», ajoute l’acteur qui se qualifie d’artiste «autodidacte» après avoir longuement fait du théâtre et écrit des textes. «J’apprends toujours. Je veux être un acteur qui donne une bonne image des artistes», conclut-il.

CCM : Feu vert pour la reprise des tournages

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Le CCM a publié des lignes directrices de sécurisation sanitaire

L’heure de la reprise pour l’industrie cinématographique a sonné. A l’arrêt total depuis 3 mois, les tournages peuvent reprendre progressivement. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le Centre cinématographique marocain (CCM). «Suite à la décision des autorités publiques de lever les restrictions, à partir du jeudi 25 juin 2020, sur les activités liées à la production audiovisuelle et cinématographique, le CCM annonce la reprise du traitement et de la délivrance des autorisations de tournage au profit des sociétés de production cinématographique et audiovisuelle», lit-on dans le communiqué du CCM.

Mais comme dans de nombreux secteurs, la reprise sera autorisée sous conditions. C’est dans ce sens que le CCM a publié un guide des lignes directrices de sécurisation sanitaire des tournages détaillant les mesures de sécurité et de précaution pour limiter la propagation du virus corona (Covid-19) pour les tournages au Maroc. «Ces lignes directrices visent à assurer un environnement de travail sûr pour les productions locales et étrangères, prévoyant de tourner au Maroc, pendant et après la pandémie Covid-19”, selon la même source. Le CCM indique également avoir mené une étude approfondie sur les procédures internationales mises en œuvre dans le secteur audiovisuel, pendant la situation sanitaire mondiale actuelle, notant que les résultats de cette étude ont été reflétés dans une série de protocoles et de lignes directrices pour réglementer le travail des productions autorisées à tourner dans le Royaume. «Toutes les mesures préventives nécessaires sont conformes aux recommandations des autorités sanitaires», affirme-t-on.

Ce guide, qui est un outil professionnel et adapté au contexte de la production cinématographique et audiovisuelle, rappelle l’ensemble des règles sanitaires communes et présente des recommandations spécifiques aux différentes phases de repérage, de préparation, de tournage et de finition, poursuit le communiqué. Le guide préconise également des règles proactives en matière de constitution des différents départements de production, de répartition et de mouvement des équipes techniques et artistiques.

Par ailleurs, le CCM exhorte les sociétés de production à instaurer une organisation rationnelle pour la mise en œuvre des recommandations de sécurisation sanitaire des tournages. En raison de son impact tant culturel qu’économique, au cours de ces derniers mois, le CCM s’est employé à développer un système de protocoles et de procédures afin de permettre la reprise de l’activité cinématographique et audiovisuelle au Maroc, explique le CCM dans son communiqué, relevant qu’il sera attentif aux conditions de déroulement des tournages pour assurer la sécurité sanitaire des équipes technico-artistiques et déploiera tous les efforts nécessaires pour une meilleure reprise de l’activité.

Je campe «Idir», un Kabyle, dans le film belge «Des hommes»

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Entretien avec Ahmed Hammoud, acteur et metteur en scène

Ahmed Hammoud est l’un des acteurs et metteurs en scène confirmés. Il est plus connu sur la scène cinémato-graphique étrangère que marocaine. Il s’est distingué d’ailleurs dans le film international «Mimosas : La voie de l’Atlas» d’Oliver Laxe, en interprétant le rôle principal. L’acteur qui joue aux côtés de Gérard Depardieu ou Jean Pierre Darroussin dans le film belge «Des hommes» de Lucas Belvaux (retenu au festival de Cannes 2020), revient dans cet entretien sur son parcours, ses films marquants
et ses projets.

ALM : Parlez-nous d’abord de votre parcours…

Ahmed Hammoud : Je suis né à Khemisset dans une famille nombreuse. Tout petit, j’ai commencé à faire du théâtre à l’école dans le cadre des activités parascolaires. Au lycée, j’ai pu participer avec les étudiants à un festival de théâtre francophone en Roumanie et on a eu le grand prix. C’était vraiment génial, car nous étions le seul pays du sud de la Méditerranée à participer à ce festival aux côtés des pays européens et le Canada… Après le lycée, j’ai intégré l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC) dont j’ignorais l’existence à l’époque. Je l’ai découvert, d’ailleurs, un jour par hasard en passant derrière le Théâtre Mohammed V et inconsciemment, je me suis retrouvé en train de monter les marches jusqu’au cinquième étage. En dehors de l’école, j’ai participé à un atelier parascolaire que nous avons initié entre étudiants, mais aussi avec de jeunes acteurs. D’ailleurs, ce fut le noyau de la compagnie Théâtre Daha Wassa. Un théâtre qui s’investit dans la recherche plutôt que dans la production des spectacles….

Vous participez dans le film «Des hommes» du cinéaste franco-belge Lucas Belvaux retenu à la sélection officielle du festival de Cannes 2020. Pouvez-vous nous en parler ainsi que de votre rôle ?

Le film est une adaptation du roman ‘’Des hommes’’ de Laurent Mauvignier. Il parle en effet de la guerre d’Algérie sous un angle très intéressant : le traître est l’héros dans l’autre camp et vice-versa… il faut savoir que la situation coloniale en Algérie était très tendue car il y avait beaucoup d’Algériens (les harkis) qui croyaient profondément dans le projet colonial français qui rapporterait prospérité et modernisation, de l’autre côté les fellaga, des Algériens nationalistes qui proclament et revendiquent l’identité arabo-amazigho-musulmane -si j’ose dire- et bien évidemment l’indépendance. Alors qui a raison ? Qui a tort? Au final, ça reste une question de points de vue. Mais la question revient sans cesse : Pourquoi tant de morts?… Je n’en dirais pas plus, pour ne pas vous spoiler. Concernant mon rôle, je campe «Idir» un harki kabyle très doux, serviable et courtois. D’ailleurs, je suis tombé amoureux de ce personnage. Je joue aux côtés de grands acteurs talentueux à l’instar de Gérard Depardieu, Jean Pierre Darroussin, Yoann Zimmer, Catherine Frot et Felix kysyl.

Comment s’est fait le choix de ce rôle ?

On m’a appelé pour un casting, j’ai préparé mon texte, j’y suis allé, j’ai rencontré le réalisateur Lucas, j’ai fait quelques essais. J’ai tout de suite senti que le courant passait entre nous, c’est un grand metteur en scène.

Vous avez participé dans plusieurs films marocains et notamment étrangers, quel film vous a profondément marqué ?

En réalité, j’ai participé plus dans des films multinationaux que marocains. Je ne sais pas si on peut considérer “Mimosas : La voie de l’Atlas’’ (dans lequel j’interprète le rôle principal) comme un film marocain. Ceci n’a pas été accepté au Festival national du film à Tanger, car c’est une production multinationale. Je participe aussi dans l’autre film «Zanka Contact» de Ismael El Iraki qui est aussi une production belgo-franco-marocaine… Sinon, les autres films sont étrangers. Chaque film a son charme, et mon engagement est toujours le même…

Vous êtes metteur en scène et vous dirigez la compagnie Daha -Wassa. Quels sont les projets de la troupe ?

Nous sommes toujours dans notre logique de travail et de recherche. On se voit presque tous les jours et on organise des séances de travail sous forme corporelle et vocale. Et si toutefois il y aura un spectacle dans un an ou deux ça sera l’aboutissement de tout cela.

Où vous sentez-vous le plus à l’aise, au cinéma ou bien au théâtre ?

Ce sont deux arts totalement différents. Sauf que pour moi, la tâche de metteur en scène que j’ai au théâtre n’est pas la même au cinéma puisque je joue. Alors, je peux dire que le cinéma est moins lourd pour le moment.

Selon vous, comment évolue le théâtre au Maroc?

Je crois qu’il y a un énorme potentiel, il faut être à la hauteur et en profiter….

Quels sont vos projets à venir?

Pour le moment, j’ai reçu deux propositions de scénarios qui m’ont beaucoup intéressé, et dès la fin du confinement, je passerai à l’action.

 


«Night Walk» de Aziz Tazi se fait une place à Hollywood

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Il devrait sortir au printemps 2021 en Amérique du Nord

C’est une première dans l’histoire du cinéma marocain. Le film «Night Walk» du réalisateur Aziz Tazi a obtenu une distribution d’Hollywood, via Grindstone Entertainment Group, pour une sortie en salles au printemps 2021 en Amérique du Nord. C’est le cinéaste lui-même qui a annoncé la nouvelle sur sa page officielle. Il a écrit : «C’est la meilleure nouvelle que j’ai eue depuis longtemps ! Le travail acharné des cinq dernières années est enfin récompensé. Je n’aurais littéralement pas pu espérer un meilleur résultat et merci beaucoup à mes partenaires qui m’ont suivi dans ce parcours et à Gato Scatena pour avoir travaillé sur ce point ! J ‘ai hâte de vous montrer à tous !». Ecrit et réalisé par Aziz Tazi, «Night Walk» a été tourné entre Los Angeles et cinq villes du Maroc (Casablanca, Marrakech, Rabat et Settat). Il réunit en effet de grands noms réputés sur la scène cinématographique internationale.

On y trouve les Américains Sean Stone (fils du réalisateur trois fois oscarisé Oliver Stone), Tiny Lister et la légende du rap français La Fouine. Ce long métrage met également en vedette l’acteur nominé aux Oscars Eric Roberts, Sarah Alami, Ricco Ross, Richard Tyson, Louis Mandylor et Patrick Kilpatrick. Ce film relate l’histoire d’amour entre un jeune américain, Frank, et une fille arabe, Sarah, qui va brutalement s’arrêter suite à l’assassinat de la fille dans de sombres circonstances. «Inculpé de meurtre, Frank est extradé aux Etats-Unis pour y purger sa peine. Il fera alors connaissance dans le milieu carcéral avec un groupe de détenus musulmans qui vont l’aider à prouver son innocence». Il faut dire que le film aborde beaucoup de problématiques actuelles comme l’islamophobie, la corruption, la rencontre des civilisations entre l’Occident et l’Orient. «Je veux transmettre un message d’ouverture et de tolérance. J’invite tout le monde à engager une conversation justement à travers ce film parce qu’on voit souvent même la représentation des Arabes et des musulmans dans la culture du cinéma américain.

On voit soit les bombes, les richards, la danse orientale ou alors le terrorisme. En tant qu’Arabe et musulman, j’essaye à travers ce film de changer cette image», avait indiqué Aziz Tazi dans un entretien accordé à ALM. Ceci étant, Night Walk a fait ses débuts au Festival international du film de Moscou en 2019 avec de bonnes critiques, le principal magazine de médias russe Kinoreporter le décrivant comme «une bouffée d’air frais».

Tazi a également remporté le prix du «meilleur scénario» et Rourke celui du «meilleur acteur de second rôle» au Festival du film de Prague en 2019. Aziz Tazi, Tatyana Bulgakova et Mostapha Mellouk ont produit le film. Abdelouahhab Tazi, Maria Zenati, Mehdi Belhaj, Gato Scatena et Josh Chewerda l’ont également coproduit avec Ivana Nguyen et Alex Cooray.

Films gratuits en ligne : Le CCM renouvelle son initiative cinéphile

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Plus de trente courts métrages de fiction et une dizaine de longs métrages documentaires au programme

Cinéphiles amateurs du septième art marocain, ceci est pour vous ! Le Centre cinématographique marocain (CCM) renouvelle son expérience pour la 3ème fois en proposant une sélection de films en ligne. «Suite au grand succès de l’opération de présentation de longs métrages marocains de fiction et de documentaires sur le site web du CCM, pendant la période de confinement, un nouveau programme sera mis en ligne à partir du mardi 14 juillet», annonce le CCM dans un communiqué. Rappelons que les trois premières programmations avaient permis au public et partout dans le monde de voir ou de revoir une cinquantaine de films marocains. Le nombre de chargements avoisine les 600.000, dans 101 pays, dont le Maroc qui est en tête du classement.

Selon la même source, le nouveau programme sera constitué de plus de trente courts métrages de fiction et une dizaine de longs métrages documentaires. Ainsi chaque semaine, trois à quatre courts métrages de fiction et un long métrage documentaire pourront être visionnés à toute heure de la journée ou de la nuit. Et ainsi de suite, pour les semaines suivantes, jusqu’à la fin du programme. Selon le CCM, ces films ont été choisis parmi ceux qui ont participé aux dix dernières éditions du Festival du court métrage méditerranéen de Tanger pour les courts métrages de fiction, et au Festival national du film pour les longs métrages documentaires (compétition ou hors compétition). Le programme de la semaine sera disponible tous les mardis sur le site : https://www.ccm.ma. «Le CCM réitère ses remerciements à tous les ayants droit qui ont accepté cette diffusion gratuite avec enthousiasme et générosité», indique le CCM.

Pour rappel, les premiers programmes avaient connu la projection de 25 films, plus ou moins récents, dont la carrière commerciale est achevée. Parmi lesquels «Dallas» de Ali Mejboud, «Pluie de sueur» de Hakim Belabes, «Zéro» de Nourrdine Lkhmari, «Les ailes de l’amour» de Abdelhaï Larak, «Adios Carmen» de Mohamed Amine Benamraoui, «Cris de l’âme» de Abdelailah El Jaouahry et autres.

Said Bey : J’ai pris deux mois pour lancer «Azma w tfout» par amour pour le pays

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Entretien avec Said Bey, artiste marocain

L’artiste Said Bey est surtout connu pour être acteur. Récemment il a surpris le public par sa performance dans le clip du single «Azma w tfout». Il s’exprime sur cette nouvelle expérience, en révèle les dessous ainsi que les projets.

ALM : Le public marocain, qui vous connaît plus comme acteur, a récemment découvert votre nouvelle facette de chanteur à travers le single «Azma w tfout» (Cette crise va passer) que vous avez lancé avec l’artiste, Lamiae Zaidi. Est-ce un talent caché ?

Said Bey : En fait, je ne suis pas chanteur. Je suis plutôt interprète. Par contre, c’est l’écriture des paroles, faite par mes soins, qui m’a inspiré, en premier, l’idée du single avant de l’interpréter avec la chanteuse Lamiae Zaidi. Ainsi, notre duo est une référence à la collaboration entre la star Dalida et l’acteur français Alain Delon. J’ai aussi pris, comme exemple, le grand interprète belge, Jacques Brel, également auteur de paroles dont la performance est théâtrale. Pour ma part, je suis, à mon tour, un interprète qui a une expérience à travers ma chaîne YouTube, qui porte mon nom et sur laquelle j’ai, entre autres, donné lecture de mon poème en zajal avec l’accompagnement musical d’un luthiste. Après «Azma w tfout», je me suis lancé en écriture d’un autre single intitulé «Wach ana gheltana» (Suis-je fautive) qui sera chanté par la même artiste.

Et comment votre choix s’est-il porté sur Lamiae Zaidi ?

Pendant le confinement, j’échangeais via WhatsApp avec un groupe composé d’artistes, sportifs et hommes de médias entre autres. Entre-temps, nous avons eu l’idée de venir en aide à des familles indigentes. Nous avons également conçu des vidéos pour sensibiliser les citoyens à la raison d’être du confinement. Nous avons même travaillé sur une campagne destinée à venir en aide aux médecins et infirmiers. Après quoi, notre groupe est devenu restreint pour comprendre majoritairement des artistes. C’est ainsi que j’ai parlé à Lamiae Zaidi à propos du temps que je passe à écrire des paroles. Lorsqu’elle a lu celles de «Azma w tfout», elle m’a appris que cela ferait un bon single. Donc, je me suis lancé tout en recherchant un compositeur. Mon choix s’est porté sur Redouane Diri et sur le réalisateur Hicham Rafie qui ont apprécié mon projet consistant en un mélange entre mon interprétation et le chant de Lamiae Zaidi.

Pourriez-vous nous parler de la manière dont vous avez géré le travail sur le single?

Déjà, j’ai tenu compte du fait que la chanteuse habite Tanger. Pour ma part, je suis une personne nocturne. Donc j’ai travaillé en nuit plus qu’en journée. Aussi, je ne me précipite pas pour sortir une œuvre. Pour «Azma w tfout», j’ai pris deux mois avant de le lancer par amour pour le pays et pour semer l’espoir. D’où le choix du titre du single dont le clip est garni des seules jolies photos de notre beau pays pour illustrer le retour à la vie. C’est pour cela que j’ai pris le temps de travailler sur le single sous forme de clip. En tout, j’ai découvert pendant le confinement que j’apprenais toujours des nouveautés en personnification, écriture, interprétation et «chant».

Quelle serait la différence entre votre performance en interprétation et personnification ?

Pour moi, le chant se base sur des paroles, une musique et composition. Quant à la personnification, elle allie des paroles, des dialogues et un rythme en performance. En d’autres termes, il y a un rythme émotionnel dans un personnage et un rythme musical en chant. Les deux procurant un plaisir. Pour ma part, je suis un acteur ayant un ton qu’il n’a pas en chant.

Qu’en est-il de la valeur ajoutée de l’interprétation en chant pour votre carrière d’acteur ?

A vrai dire, je ne suis pas à la recherche de valeur ajoutée. Par l’occasion, j’ai d’autres talents puisque je suis également artiste-peintre et j’écris des émissions pour satisfaire des désirs de créativité. La valeur ajoutée, c’est pour moi la recherche de nouveautés à partager avec le public. Quand je suis à la hauteur, je me lance après consultation de ma petite famille et mes amis. Je me dis que ce sont des expériences pleines d’apprentissage. Ce qui m’intéresse c’est d’y succéder. Je suis aussi à la recherche de qualité tout en évitant les futilités pour intéresser le public.

Auriez-vous des projets ?

Pour l’heure, je travaille sur ma nouvelle chaîne YouTube sur laquelle j’ai lancé une émission appelée «Akhir Haja» (Nouveauté). J’y invite des artistes, chanteurs, producteurs et sportifs entre autres pour échanger avec eux. A la fin, je leur pose des questions sur le dernier livre qu’ils ont lu ou le dernier film qu’ils ont vu. C’est une manière de les faire connaître auprès du public et une occasion pour moi d’apprendre et de faire des recherches sur leurs livres et films de prédilection. Pendant le confinement j’ai appris plusieurs choses comme le montage. Après le déconfinement, je compte travailler sur un nouveau concept professionnel en production. En même temps, j’attends la reprise des tournages de séries et de films. Je travaille également avec un autre rappeur sur un nouveau single «Aji nâawed lik» (Viens que je te raconte) en slam que je veux lancer en clip.

La 9ème édition a connu un franc succès : Plus de 500 spectateurs pour la Nuit Blanche du Cinéma

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La 9ème édition de la nuit blanche du cinéma organisée cette année pour la première fois en ligne, les 17 et 18 juillet, a pu drainer plus de 500 spectateurs de toutes les régions du Maroc.

Selon l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMDH) organisatrice de cet événement, cette édition a mobilisé plus de 1.200 personnes en ligne. «Pendant 48h00, cinéphiles ou néophytes, jeunes publics, familles et passionnés de tout le territoire marocain (dont 48% de la région de Casablanca-Settat, suivie par Rabat-Salé- Kénitra (33%), Marrakech- Safi, Fès-Meknès, Souss-Massa, l’Oriental, Tanger- Tétouan- Al Hoceima et Béni-Mellal- Khenifra), ont exploré le droit à l’environnement à travers les œuvres cinématographiques proposées, gratuitement en ligne et le débat live», indique-t-on. Selon la même source, le live d’ouverture qui s’est déroulé le vendredi 17 juillet a été vu par plus de 1.000 participants.

«Il a permis au public de rencontrer en direct deux réalisateurs phares de la sélection maghrébine, à savoir Habib Ayeb, le réalisateur du long métrage documentaire tunisien «Couscous … Les graines de la dignité» et Nadir Bouhmouch, le réalisateur du long métrage documentaire marocain Amussu». Notons que cet événement a été marqué par une programmation riche de documentaires et de fictions de six pays. Des films qui témoignent à la fois de la créativité cinématographique et de la réflexion contemporaine sur la thématique du droit à l’environnement.

Dans un nouveau téléfilm de Hicham Lasri : Les yeux de la société grands ouverts sur les vieux

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Au-delà de son intrigue et casting, le nouveau téléfilm de Hicham Lasri attire de par la portée de son histoire. Intitulée «Oncle Nawfal», cette œuvre télévisée qui, selon le réalisateur, met en avant un personnage «sympathique», est conçue autour d’un couple qui tente vainement d’avoir un bébé et finit par «adopter un vieux monsieur».

«Nous sommes dans une société où on ne prend pas soin des personnes âgées», estime-t-il en illustrant sa visée. Pour lui, le récit de cette œuvre est, à la fois, «rigolo et ironique». «En abordant l’adoption d’un vieux, nous faisons une introspection sur la place de la famille et nous traitons la question de l’héritage», détaille l’éminent artiste dont la création parle «en filigrane» des maisons de retraite. Et ce n’est pas tout ! «Oncle Nawfal», dont le tournage a récemment pris fin, a, selon M. Lasri, une dimension sociologique. «Nous avons l’impression d’être ensemble mais nous ne le sommes pas», estime-t-il.

Quant à sa démarche, elle a consisté, avec le scénariste et artiste, Yahia El Fandi, à créer une histoire «avec un but pour interpeller sans donner de leçons ou choquer».
Outre cette création, le réalisateur, qui a plusieurs cordes à son arc, a au compteur un grand nombre d’œuvres. Pour l’heure, il travaille également sur son prochain long-métrage intitulé «Happy Lovers» (Les amoureux heureux).

Mieux encore, le cinéaste vient de publier son troisième roman «L’improbable fable de Lady Bobblehead» qui parle de «quelqu’un à qui on a volé son âme». Dans cette quête d’âme, de grandes aventures se déroulent dans le livre selon son auteur qui estime, dans ce cas, que les humains sont prêts à tout pour trouver ce qu’ils veulent. Pour étayer son propos, il établit une comparaison avec le phénomène «ma routine quotidienne» sur les réseaux sociaux. «Il y a des gens qui sont prêts à tout pour le faire parce qu’ils pensent que cela rapporte de l’argent», indique-t-il. Ce phénomène n’est pas intéressant ;
il est plutôt «révélateur sur la société» comme le précise l’écrivain dont les faits de son œuvre se déroulent dans un espace indéterminé à Casablanca. Au final, ce livre incite vivement à être «en paix sans être dans le jugement».

A propos des leçons tirées du contexte de la Covid19, il indique que l’impact de ce virus lui a «permis d’observer les réactions des individus face à la fermeture de certains espaces comme les cafés et mosquées». Une situation qu’il commente par «l’homme n’est pas l’animal le plus fort de la planète mais celui qui a une intelligence émotionnelle». Judicieux.

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