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Covid-19 : Le Festival international du film de Fès reporté

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La deuxième édition du Festival international du film de Fès, prévue du 20 au 26 juin prochain, a été reportée à une date ultérieure, a annoncé lundi l’association éponyme.

«Le report de cette manifestation internationale s’inscrit dans le cadre des efforts collectifs de lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19) et des mesures préventives prises par les autorités marocaines compétentes», indique l’association dans un communiqué. D’autres festivals de premier plan, programmés pour les semaines à venir à Fès, viennent d’être annulés. Il s’agit notamment du 26ème Festival des musiques sacrées du monde (12-20 juin) et du 16ème Festival de la culture amazighe (24-26 juillet).


Mohamed Tazi porte la vie de Fatema Mernissi au cinéma

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Il tournera son film dès que la vie reprendra son cours

«Fatema est marquante, pendant 40 ans au moins sur le plan marocain, arabe et international, par ses travaux sur la société ou son rapport à la religion. Je pense que c’est une personnalité qui mérite amplement d’être traitée dans un film cinématographique».

Le producteur et réalisateur Mohamed Abderrahmane Tazi vient de reporter le tournage de son nouveau film cinématographique intitulé «Fatema, la sultane inoubliable». C’est un film sur la vie de la défunte dont le scénario est écrit en collaboration avec la réalisatrice Farida Belyazid. «Le tournage devait commencer le 17 mars à Zagora, mais pour ne pas exposer l’équipe technique et artistique au coronavirus, nous sommes obligés de le reporter à une date ultérieure», explique à ce sujet le réalisateur. A propos du choix de cette personnalité éminente, le cinéaste s’est dit qu’il est très important pour la génération à venir de connaître les personnalités de son pays.

«Fatema est marquante, pendant 40 ans au moins sur le plan marocain, arabe et international, par ses travaux sur la société ou son rapport à la religion. Je pense que c’est une personnalité qui mérite amplement d’être traitée dans un film cinématographique». En effet, ce film qu’il s’apprête à tourner dès que la vie reprendra son cours est du genre biographique et traite de la vie d’une sociologue et écrivaine engagée, audacieuse et révolutionnaire dans ses actes et ses écrits. «J’ai connu, côtoyé et fréquenté Fatema Mernissi durant plus de 50 ans. A travers les ouvrages de la femme libre et rebelle, elle était à l’écoute du Maroc qui bouge et dans l’observation permanente de ce qui se passe dans la société», souligne-t-il. Mohamed Abderrahmane Tazi a par ailleurs fait appel à la comédienne Meryem Zaimi pour interpréter le rôle principal de ce film.

«Je trouve que c’est une excellente comédienne avec beaucoup de talent. De plus, il y a une certaine ressemblance sur le plan physique», dit-il. En outre, le cinéaste Mohamed Abderahmane Tazi intervient dans le film en tant qu’acteur car il connaît parfaitement Fatema Mernissi depuis son enfance. «A plus de 50 ans de carrière, je suis aussi motivé et passionné qu’à mes débuts pour exprimer par ce film une vision subjective certes, mais une volonté certaine et une énergie pérenne participant humblement à cette mémoire nationale et dans ce cas précis à une époque dont je suis témoin, tantôt observateur tantôt acteur». Il faut dire que Mohamed Abderrahmane Tazi travaille sur ce film depuis deux ans et demi. Il a été choisi parmi d’autres pour bénéficier de l’avance sur recette. «Normalement cette avance sur recette doit intervenir un mois avant le tournage. Malheureusement, à ce jour, je n’ai pas encore reçu un centime», confie-t-il. Et d’ajouter que «son film nécessite un budget entre 7 et 8 millions de dirhams».

Confinement : Le CCM met en ligne une série de longs métrages marocains

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Il s’agit d’une liste comprenant 25 films plus ou moins récents

Compte tenu des mesures de confinement, le cinéma se déplace désormais jusqu’à votre maison. A partir du 31 mars, le Centre cinématographique marocain (CCM) propose une série de longs métrages marocains en ligne, à partir du mardi 31 mars. Une excellente nouvelle pour les petits et grands cinéphiles.

«Le CCM a sélectionné une liste qui se veut éclectique et multi-publics, comprenant 25 films, plus ou moins récents, déjà en format numérique, et dont la carrière commerciale est achevée», indique le communiqué du CCM. Et d’ajouter que «chaque film sera mis en ligne sur le site du CCM pendant quarante-huit heures et sera visible à toute heure de la journée et de la nuit, permettant ainsi au plus grand nombre de cinéphiles au Maroc et à l’étranger de revoir ou de découvrir, à la convenance de chacun, la richesse de notre patrimoine cinématographique». La diffusion des films se fera par ordre alphabétique. La liste des œuvres et la date de leur diffusion sera disponible sur le site www.ccm.ma dès lundi 30 mars à 16h.

Selon la même source, «cette programmation est prévue jusqu’à la fin du mois de Ramadan et pourra être, éventuellement, reconduite au besoin». A cet effet, le CCM tient à remercier, à cette occasion, tous les ayants droit qui ont accepté cette diffusion gratuite avec enthousiasme et générosité.

Hicham Hajji : «La culture restera toujours présente. Elle est indispensable»

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Entretien avec Hicham Hajji, producteur et réalisateur marocain à Hollywood

Avec le confinement, chacun s’adapte et tente de trouver des alternatives aux sorties divertissantes désormais limitées. Ecrire, peindre, regarder des films et des séries, apprendre à jouer un instrument de musique, explorer son talent artistique… L’art et la culture sont les meilleurs compagnons pendant cette période. Ainsi, structurer son temps passé en mode confinement pour rester productif et en tirer le meilleur parti est l’état d’esprit adopté par certains artistes et créateurs. C’est le cas de Hicham Hajji, producteur et réalisateur marocain installé à Hollywood. Le jeune producteur a choisi de passer cette période de confinement au Maroc où il prépare le scénario de son prochain film. Il nous dévoile comment il passe son temps libre et partage avec nous ses recommandations sur les films et séries à voir durant cette période.

ALM : Comment passez-vous vos journées pendant cette période ?

Hicham Hajji : Mes journées commencent tôt. Je suis passionné de cinéma et de séries télé, je regarde tout ce qui est nouveau et parfois je revois des séries que j’ai jamais eu le temps de voir. Concernant les films, je les regarde surtout en soirée. J’aime aussi beaucoup la musique, d’ailleurs j’ai pris des cours de guitare que je continue on line. Je finalise aussi mon prochain scénario. Mes journées ne sont pas totalement de tout repos mais assez confortables. J’essaie d’être productif malgré le contexte.

Le confinement est un moment inspirant et propice à la créativité. Certains artistes en profitent pour penser à de nouveaux projets. C’est le cas pour vous aussi ou au contraire vous en profitez pour prendre du recul ?

En ce qui me concerne, les deux cas de figure se présentent. J’ai passé les quatre dernières années à travailler intensément sur mon film «Redemption Day». Maintenant qu’il est terminé, je me confine à la maison comme je fais après chaque projet. J’en profite aussi pour développer quelques idées et les mettre sur papier. Mon travail est ma passion, donc créer est un hobby pour moi. C’est un véritable privilège de faire un métier aussi passionnant.

Quels sont les films et les séries que vous recommandez aux gens pendant cette période ?

Sans hésiter, je recommande vivement la série «Westworld». C’est l’une des séries les plus intelligentes et intrigantes de ces dernières années. Il y a aussi «The Morning show», une très bonne série éducative on va dire, qui apprend aux hommes où sont leurs limites avec les femmes. J’ai dû voir toutes les principales séries mais je suis passé à côté de certaines. En cette période de confinement j’ai donc commencé à voir «Suits». Pour mon dernier film, j’ai dû engager un avocat qui m’a accompagné sur le projet. J’admire tout le travail que font certains avocats et en regardant cette série je me suis immergé dans ce monde que je trouve fascinant et stressant à la fois. Pour les films, je suis assez en avance vu qu’on est invité à toutes les premières pré-oscars à Los Angeles. Je recommande «1917» de Sam Mendes, «Jojo Rabbit» de Taika Waititi. Pour ceux qui n’ont pas découvert les chefs-d’œuvre du grand Christopher Nolan, il faut voir «Inception» et « Interstellar».

Quels sont les albums musique ou les chansons à redécouvrir ?

Je ne suis pas très albums. Je choisi des chansons par genre musical. Souvent, je laisse Spotify me faire découvrir les morceaux et les nouveaux sons. J’aime beaucoup les «classic rock», ce que je réécoute en boucle en ce moment.

Cette crise mondiale aura certainement des répercussions sur la fréquentation des salles de cinéma. Pensez-vous qu’elles retrouveront leur rythme normal après le confinement ?

Les salles de cinéma ont déjà pris un sale coup avec l’arrivée du streaming, principalement Netflix, mais avec la propagation du coronavirus, je ne vois pas les gens s’assoir à côté d’inconnus dans de grandes salles fermées dans l’avenir proche. La méfiance risque de s’installer et c’est vraiment dommage.

On parle d’un avant et d’un après-Coronavirus. Est-ce que cela s’applique également au monde de l’art et de la culture? Va-t-on changer de paradigme aussi à ce niveau ?

Il est clair que la façon d’organiser les choses changera mais la culture restera toujours présente. Elle est indispensable. On ira peut-être moins au cinéma, mais on aura le choix de voir les derniers films sur notre télé en payant un prix élevé grâce à la VOD (Video On Demand).

Un dernier mot pour toutes les personnes confinées…

Ce n’est pas facile pour beaucoup de gens, surtout ceux qui travaillent à la journée et qui se retrouvent sans salaire pour subvenir au besoin de leur foyer. Malheureusement, le prix à payer est très fort en attendant de trouver un remède. Je leur dis courage et patience et surtout de rester chez eux. C’est le seul moyen de s’en sortir.

Confinement : Voici les films marocains à voir et revoir gratuitement en ligne

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Bonne nouvelle pour les cinéphiles ! le centre cinématographique marocain (CCM) a dévoilé la liste des films mis en ligne gratuitement, sur son site, durant cette période de confinement.

La liste comprend 25 films, plus ou moins récents, dont la carrière commerciale est achevée. Voici notre sélection !

«Dallas»

«Dallas» de Ali Mejboud : sorti en 2016 au cinéma, cette comédie a enregistré un score de 154.000 entrées. Il raconte l’histoire d’un réalisateur surnommé Dallas, qui tourne un opus pour sortir d’une impasse financière.

«Pluie de sueur»

«Pluie de sueur» de Hakim Belabes : Sorti en Salle en 2017, ce raconte l’histoire de Mbarek, un paysan qui cultive son lopin de terre dans un petit village marocain. Durant plus de deux heures, le spectateur suit l’histoire ou plutôt les difficultés dont fait face cet homme ainsi que sa femme Ayda, son vieux père malade et son fils adolescent Ayoub.

«Zero»

«Zero» de Nourrdine Lkhmari : Cette fiction raconte l’histoire d’un policier, alias Zero, un looser en routine qui s’est transformé en justicier solitaire mais qui réussit à prendre conscience de ses actes et de son environnement grâce à une femme, Docteur Ghita. Cette rencontre bouleverse sa vie et lui permet de se poser d’autres questions et de se regarder au profond de lui-même.

«Les ailes de l’amour»

«Les ailes de l’amour» de Abdelhaï Laraki : Ce long métrage sorti dans les salles en 2011, retrace l’histoire du jeune Thami (interprété par Omar Lotfi) qui brave la colère de son père pour devenir boucher. En maniant les viandes, il donne libre cours à une autre passion non moins avouable à un père conservateur: les femmes. Il découvre, ainsi, le goût de l’amour avec la jeune Zineb, avec qui il vit une passion interdite.

«Adios Carmen»

«Adios Carmen» de Mohamed Amine Benamraoui, ce film raconte sa découverte du cinéma lorsqu’il était enfant grâce à sa voisine espagnole. Une rencontre qui l’aide à se construire malgré la violence qui existe dans la société marocaine des années 70.

«Cris de l’âme»

«Cris de l’âme» de Abdelailah El Jaouahry : Sorti en 2018, ce film d’une durée de 1H35, est une mixture qui explore l’art d’El Aita et des sujets de la vie et se veut une victoire de tout ce qui est authentique, de l’histoire marocaine en abordant une phase délicate des années 70.

«Lahanech»

«Lahanech» de Driss Lmrini : Cette comédie met en scène le personnage de Farid, un faux policier qui arnaque les gens, et une histoire d’amour émouvante. Elle réunit une belle brochette d’acteurs à l’instar de Aziz Dades, Majdouline Idrissi, Fadila Benmoussa, Mouhcine Malzi et Abdelghani Sannak.

«Mort à vendre»

« Mort à vendre» de Faouzi Bensaïdi : Dans ce long-métrage, le cinéaste marocain met en scène trois amis inséparables dont les rêves vont se briser dans la ville de Tétouan. Allal, Malik et Soufiane veulent devenir tous des trafiquants de drogue.

«Road to Kaboul»

«Road to Kaboul», une comédie signée BrahimChkiri: Fort de son succès, ce long métrage arrive en tête du classement avec 194.740 entrées dans les salles en 2012. C’est l’histoire de quatre jeunes chômeurs Ali (Youness Bouab), Hmida (Rafik Boubker), Mbarek (Amine Naji) et Masoud (Rabii Kati) qui mènent une misérable existence en attendant leur salut : quitter le Maroc pour une vie meilleure sous d’autres cieux plus cléments en l’occurrence la Hollande.

 

Fonds de solidarité : L’Union des réalisateurs marocains fait don de 40.000 DH

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Conscients de la crise sanitaire que traverse le Maroc et de l’importance de faire preuve de solidarité en ces moments difficiles, les membres de l’Union des réalisateurs marocains (URAM) ont décidé de se joindre à l’élan de solidarité lancé par Sa Majesté le Roi en faisant don de 40.000 DH en faveur du fonds de solidarité Covid-19.

«Les membres de l’URAM sont de tout cœur avec la nation et auraient voulu participer avec une somme plus conséquente, mais malheureusement les moyens de l’URAM sont ce qu’ils sont», indique le communiqué de l’URAM.

Par ailleurs, l’association salue vivement les efforts consentis par tous les intervenants pour faire face à cette épidémie qui a montré au grand jour la solidarité des Marocains et leur sens de responsabilité.

Abdelkader Aizoun : «Ma situation financière est déjà dégradée sans le corona»

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Entretien avec Abdelkader Aizoun, acteur marocain

Après s’être produit à «L’couple», les apparitions d’Abdelkader Aizoun se font rares. Une éclipse que l’artiste chevronné justifie par le peu d’offres qu’il reçoit. Une situation qu’il vit depuis belle lurette bien avant le coronavirus.

ALM : Depuis votre apparition à la célèbre série «L’couple», on ne vous voit que rarement. Pourquoi ?

Abdelkader Aizoun : C’est que je n’ai pas reçu assez d’offres. Pour l’heure, je m’affiche dans la série «Oulad El Mokhtar» diffusée sur la chaîne Al Aoula. Je participe aussi à «Chahadat Milad» (Certificat de naissance), réalisée par Ghita El Kassar, qui sera émise en 60 épisodes pendant le mois de Ramadan sur MBC5.

Mais comment se fait-il que certains artistes se plaignent et quand on les appelle il s’avère qu’ils participent à des œuvres ?

Sur toute l’année, je ne travaille que 5 jours. C’est tout ! Je ne reçois pas d’offres tout le temps. Même si j’ai la carte d’artiste, je ne bénéficie de rien. A mes 66 ans, je crève. D’autant plus que j’aime travailler et non pas mendier.

Vous comptez à votre actif une longue carrière. Alors pourquoi souffrir de misère ?

C’est parce que nous ne sommes pas comme d’autres pays avancés. Notre pays doit penser aux artistes. L’art est le miroir de la société. Le problème, c’est que l’Etat n’a pas prévu un code de l’artiste qui nous protège au niveau financier aussi.

Qu’en est-il du motif qui vous est présenté quand vous n’êtes pas sollicité pour vous produire dans des œuvres?

Je ne peux parler à personne dans ce sens. J’ai plutôt des œuvres qui témoignent de ma compétence. Je préfère qu’on fasse appel à moi. De plus, quand j’arrive à un plateau de tournage, je suis toujours le premier à apprendre le scénario bien qu’il soit long. En tous cas, je suis à la disposition de tout réalisateur. Même si on me dit qu’il n’y a pas assez d’argent, je préfère travailler. Par exemple, ma performance à «L’couple» m’a valu l’amour du public. Cela ne se vend pas. Par l’occasion, je saisis ce passage pour devoir une fière chandelle à Hassan El Fed qui est une bonne personne.

Est-ce que la création de nouvelles chaînes comme MBC5 est de nature à résorber les problèmes des artistes ?

En fait il fait bon avoir une autre chaîne pour avoir plus d’opportunités. Mais le même problème persiste parce qu’on peut tomber sur des scénarios avec une cinquantaine de scènes pour être payé à deux sous. Dans les séries, le travail est dur. Par exemple, j’ai déjà travaillé avec Nabil Ayouch, il m’a payé comme les Européens. Je me suis affiché dans son œuvre «Razzia» dans laquelle j’ai joué le rôle du père de l’enfant musicien. Avec Tom Cruise, j’ai interprété le rôle d’un vendeur de viande pourrie qui parle bien l’anglais et j’ai été mieux payé. A «Oulad El Mokhtar», c’était 5 jours de travail, la rémunération était de 2.500 DH par jour. Par contre, on nous fait baver parfois pour 1.500 DH. Quant aux œuvres étrangères, le choix est fait à l’avance. Les personnages sont sélectionnés sur mesure et mieux payés.

Le nouveau Covid-19 a perturbé les tournages. Comment faites-vous face à cette situation ?
Ce virus a trop impacté les artistes. Pour moi, le Corona est là depuis belle lurette. Ma situation financière est déjà dégradée sans le virus. C’est le cas d’autres artistes aussi. En fait, j’aurais aimé pouvoir travailler avant le Ramadan pour avoir de quoi y subvenir à mes besoins. Mais ce n’est pas le cas. Par l’occasion, je me félicite des initiatives énormes entreprises par le Roi pour lutter contre ce virus.
Comment serait, selon vous, la programmation ramadanesque après cette perturbation ?

Je pense que la majorité écrasante des œuvres est prête et déjà programmée. Les tournages avaient déjà commencé et pris fin. Des tournages peuvent même être achevés en Ramadan. Pour ma part, j’ai pas mal de fois interprété des rôles pendant les journées de jeûne.

Vous êtes un chevronné en théâtre. Quel regard y portez-vous ?

Les planches c’est de la souffrance. J’y travaille sans relâche. Elles m’ont exterminé. Pour leur part, les troupes cherchent du soutien. Ce sont aussi les présidents des troupes qui prennent l’argent. Un de ces jours, j’ai été payé à 1.000 DH pour des représentations d’une pièce de théâtre à Laâyoune alors que le cachet est censé être de 2.000 DH. Par exemple, dans la pièce de théâtre «Moul Lferrane», un membre de la troupe nous a joué un mauvais tour alors que l’œuvre a coûté 40.000 DH en termes de production.

Un dernier mot…

J’espère que l’Etat nous consacrera un revenu pour avoir de quoi vivre. Comme ça si nous ne travaillons pas, nous aurons de quoi vivre. Si on n’a pas d’opportunités, on crève. C’est moi qui m’occupe de mes petits-enfants qui ont perdu leur père. Je devais même avoir un agrément à Ain Chok mais le processus n’a pas été achevé.

Des films d’animation en ligne pour passer un bon confinement

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Le festival international du film d’animation de Meknès (FICAM) programme des oeuvres sur sa page officielle Facebook pour permettre aux internautes de passer un bon confinement.

Jusqu’au 12 avril, les initiateurs offrent également l’occasion de découvrir en ligne les programmes de la sélection officielle de la 26e édition du Festival national du film d’animation français. «Des films en compétition et en panorama, des courts et des longs-métrages pour tous les âges et tous les goûts», indique le FICAM qui précise que les fans de ce cinéma pourront découvrir près de 90 films en ligne.


Le Marocain Nader Bouhamoush au palmarès d’un festival tunisien

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Le réalisateur marocain, Nader Bouhamoush, vient de recevoir une mention spéciale pour son documentaire «Amussu».

Une distinction décernée par le jury du 2ème festival tunisien Gabes Cinéma Fen qui s’est tenu, du 3 au 11 avril, en ligne en raison de la conjoncture sanitaire. L’œuvre cinématographique, qui a reçu cette mention spéciale, a été choisie parmi plusieurs productions.

Ainsi, le festival a, selon les initiateurs, programmé une compétition officielle de longs métrages composée de fiction et documentaire, à laquelle ont participé 11 films de divers pays arabes, en plus d’une compétition officielle de courts métrages composée de fiction et documentaire. En compétition officielle des courts-métrages, le jury a attribué une mention spéciale au film de Muhammed Salah «An un-Aired Interview» (Egypte).

Quant au prix du meilleur court-métrage, il a été décerné au film «Ahlou El Kahef» de Fakri El Ghezal (Tunisie). Quant au jury des longs- métrages, il a décerné une mention spéciale à deux documentaires outre celui de Nader Bouhamoush. De son côté, Lena Al-Abed de Palestine a reçu le prix du jury pour son film «Ibrahim: A fate to define». Tandis que le prix du meilleur long-métrage a été raflé par le Tunisien Alaeddine Slim pour son film «Tlamess».

Sarim Fassi Fihri : «La mesure essentielle est de maintenir les fonds de soutien au secteur»

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Entretien avec Sarim Fassi Fihri, directeur du Centre cinématographique marocain

La crise sanitaire a freiné l’élan de nombreux secteurs au Maroc dont le secteur cinématographique. Sorties de films reportées, tournages annulés, salles de cinéma fermées, l’impact est énorme. Le directeur du CCM livre à ALM les secteurs les plus sinistrés et dévoile les mesures qui pourraient être mises en place pour préserver l’industrie.

ALM : Comment se porte le secteur cinématographique actuellement ?

Sarim Fassi Fihri : Le secteur est désormais complètement à l’arrêt et donc totalement sinistré. Plus de cinquante sociétés de production ainsi que les salles de cinéma sont immobilisées. Les plus touchés malheureusement sont les techniciens qui travaillent dans l’industrie du cinéma (opérateurs, éclairagistes, machinistes, régisseurs, maquilleurs, coiffeurs, costumiers, décorateurs, accessoiristes, etc.), les artistes (scénaristes, réalisateurs, comédiens, etc.). Ajoutez à cela ceux qui travaillent dans l’informel et qui ne sont pas détenteurs de la carte d’identité professionnelle du CCM, ainsi que les sociétés de production qui ont interrompu leurs tournages. Comme chacun sait dans la profession, une reprise de tournage peut engendrer des coûts supplémentaires qui peuvent atteindre 30 voire 40% du budget. Il y a aussi les sociétés qui ne pourront pas honorer les commandes reçues des chaînes de télévision pour le Ramadan et les festivals prévus au mois de mars et qui ont été annulés au dernier moment. Je peux citer le festival de Tétouan et le FICAM de Meknès et qui avaient totalement préparé leurs événements et avaient donc engagé des dépenses qui vont vraisemblablement être perdues.

J’ai une pensée aussi pour les industries techniques, à savoir les loueurs de caméra et d’équipements cinématographiques qui ont tous des crédits et du personnel et qui sont tous à l’arrêt. Et j’ai laissé le pire pour la fin, à savoir la production étrangère ayant généré un chiffre d’affaires de près de 800 millions de dirhams en 2019 et qui va subir sans aucun doute le contrecoup de cette crise sans précédent.

Avez-vous évalué l’impact réel de la crise sur l’industrie cinématographique?

Les évaluations se feront après le confinement… car on ne sait pas combien de temps cela va durer. Bien entendu, ces évaluations se feront avec les professionnels.
Selon vous, quelles seront les mesures qui pourraient être mises en place pour préserver le secteur ?
La mesure essentielle et la première est celle de maintenir les fonds de soutien au secteur, avec leurs valeurs actuelles, car c’est de ces fonds que dépend une profession qui fait travailler et qui fait vivre plus de 3.000 personnes avec leur famille, soit 10 à 12.000 personnes. Pour le reste, je préfère d’abord me concerter avec les professionnels.

Le virus fait tomber les grands festivals du monde les uns après les autres. Mais, il y a quelques manifestations cinématographiques ayant opté pour une diffusion online, telles que le festival de Gabès en Tunisie. Que pensez-vous de ce genre d’alternative ?

Oui le festival Gabès Cinema Fen a mis les films en compétition online. Mais, il faut savoir que pour une histoire de droits tous les films ne sont pas visibles en dehors de la Tunisie… ce qui peut, tout de même, être compliqué quand vous organisez un festival international.

Pensez-vous que la reprise sera rapide ou est-ce qu’il faudra du temps pour que les choses reprennent leur cours normal?

Tout dépend de l’évolution de la situation sanitaire car à partir de la fin du confinement il y aura certainement une période supplémentaire avant que les gens n’aillent au cinéma ou aux festivals, que le secteur cinématographique reprenne son activité normale, et que les frontières s’ouvrent à nouveau aux producteurs étrangers.

Salles de cinéma : Le cri de détresse des exploitants

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Le 7ème art est confronté à une crise inédite. C’est toute une chaîne qui est impactée par la pandémie Covid-19. Au Maroc comme partout ailleurs, les salles obscures sont fermées. Pour les exploitants de salles, les pertes sont considérables.

Depuis le samedi 14 mars, l’ensemble des salles de cinéma sont fermées. Confinement oblige, aucun film n’est projeté. Dans ce contexte, le moral des exploitants des salles de cinéma n’est pas au beau fixe. Les détails !

Une perte estimée d’environ 80% de chiffre d’affaires sur 2020

Les exploitants de salles estiment que l’impact de la crise sanitaire sur les salles est considérable. Pierre-François Bernet, le directeur général du ciné Atlas Holding, comprend les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19, mais considère que l’impact est de grande ampleur sur son entreprise. Pour cet entrepreneur, les pertes estimées dépendent de trois évènements. Tout d’abord, la date à laquelle les salles de cinéma seront autorisées à rouvrir (en France on parle de juillet mais rien n’est garanti pour l’heure). Ensuite, dans quelles conditions les cinémas devront exploiter leurs salles. «Cet évènement des conditions d’exploitation sera également largement tributaire de la confiance des spectateurs dans ces mesures. Ciné Atlas a entre autres fait sa réputation sur une hygiène irréprochable (salles nettoyées en profondeur chaque matin par une équipe de 8 personnes, mais également entre chaque séance pour les 4 salles), et nous accentuerons encore cette hygiène selon les dispositions de l’Etat à la réouverture», indique-t-il.

Enfin, le 3ème évènement, selon lui, sera l’offre en films. A ce sujet, il explique que «les studios US ont décalé toutes les grosses sorties à fin 2020 ou début 2021, comme par exemple le nouveau James Bond «Mourir peut attendre» (un titre qui colle bien à la réalité du moment !) initialement prévu le 8 avril et qui sortira finalement le 11 novembre. Les films de studios représentant 80% de notre chiffre d’affaires, nous nous attendons à une fréquentation faible». Et d’ajouter que «les exploitants marocains, qui ont vu passer leur chiffre d’affaires à «zéro dirham» du jour au lendemain sur l’ensemble de leurs recettes (billetterie, confiserie, publicité et locations de salles), estiment une perte de chiffre d’affaires d’environ 80% sur 2020, c’est extrêmement lourd». Même constat pour Jamal Mehyaoui, responsable de communication et marketing du groupe Mégarama Maroc. Celui-ci déclare que l’impact de cette crise est quasiment catastrophique. «Nous sommes comme tous les secteurs qui sont dans l’évènementiel, les loisirs, les restaurants, les cafés. Maintenant, on contrôle la situation, on essaye de mettre en avant la santé de nos clients et la santé des téléspectateurs, on le comprend, mais je pense que les instances qui nous représentent devraient réagir vis-à-vis de l’Etat», réclame-t-il. Et d’expliquer : «On ne peut pas estimer les pertes pour le moment quand on ne sait pas quand est-ce qu’on va rouvrir. Les dégâts seront évalués à la réouverture», dit-il.

Des programmations alternatives afin de garder de l’attractivité ?

De plus, les tournages ont également été interrompus durant tout le confinement. Aussi, pour éviter un «trou de programmation» lié à cette période sans tournage, l’ensemble des professionnels du cinéma coordonnent actuellement pour que l’offre soit la plus régulière possible une fois que l’exploitation aura repris son cours normal. Selon M. Bernet, «l’équipe de Ciné Atlas réfléchit actuellement à des programmations alternatives afin de garder de l’attractivité durant cette période où seront maintenues les mesures barrières, et même jusqu’à l’avènement d’une population immune puisque c’est la seule qui sera vraiment affranchie de tout risque.

Des plans de relance ?

Quant à la sédentarisation des spectateurs ayant de plus en plus l’habitude de regarder des films en streaming et qui pourrait se maintenir après le confinement, M. Bernet est optimiste et dit le contraire. «Quand nous avons ouvert à Rabat en août 2018, nous avons immédiatement eu une forte fréquentation d’un public déjà «sédentarisé» et qui visiblement était heureux qu’un cinéma tel que le nôtre ouvre, et d’autre part de récents sondages en France indiquent qu’aller au cinéma vient en n°2 dans les désirs des personnes confinées, après un restaurant. Nous nous attendons plutôt à une forte fréquentation, mais seulement lorsque l’ensemble de la population sera hors de portée du virus. Sinon pour la réouverture oui nous avons un plan de relance, qui sera communiqué à la presse en temps voulu». Pour le responsable de communication et marketing de Mégarama Maroc, le plan de relance dépend des dates de sortie des films. «Il faut voir les dates de sortie des films et c’est à partir de là qu’on peut avoir un plan de relance. Maintenant nous reposons sur la communication», a-t-il fait savoir.

Programmation de la réouverture : Aucune visibilité

Les exploitants n’ont aucune visibilité quant à la programmation de la réouverture. «Pas pour l’instant car les distributeurs eux-mêmes ne connaissent pas encore la date de réouverture, mais nous échangeons en permanence avec eux afin d’être à jour», explique M. Bernet. Même remarque pour M. Meyhaoui. Celui-ci atteste que «la plupart des films internationaux ont été reportés jusqu’à la période de juillet-septembre et pour le moment nous n’avons aucune visibilité. On ne peut pas donner une programmation du moment qu’on ne connaîtpas la date de sortie des films marocains et internationaux».

Adnane Mouhejja : «Je m’inspire de la vie et des histoires qui se racontent»

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Entretien avec Adnane Mouhejja , acteur et scénariste

ALM : Vous jouez dans la série télévisée «Kadiat Al Omre», dont le scénario est écrit par vous-même et diffusée actuellement sur la chaîne Al Oula. Parlez-nous de son histoire…

Adnane Mouhejja : Effectivement, je joue dans la série télévisée «Kadiat Al Omre» qui est diffusée avant Ramadan et elle continue durant ce mois sacré chaque mercredi. La série raconte l’histoire d’un jeune avocat brillant qui travaillait dans un grand cabinet où il commence une belle carrière. Un cabinet qui se spécialise dans le droit des affaires et qui gère le côté juridique de grandes sociétés, sauf qu’Adam se sent éloigné du chemin qu’il prévoyait, celui de rendre justice aux plus démunis. Il décide de tout laisser tomber pour créer son propre cabinet et reprendre de zéro. Mais un appel de prison va tout changer dans sa vie. Un détenu qui a passé plus de 32 ans en prison et qui clame toujours son innocence. Adam va se retrouver entre deux feux, sa vie personnelle et sa conscience professionnelle. La série est écrite dans le cadre d’un atelier qui comprend trois scénaristes, à savoir Mourad Khaoudi qui est le réalisateur de la série, Yahya El Fandi et moi-même. J’ajoute également que je joue dans la sitcom «Serba» diffusée chaque jour au moment du ftour.

Vous avez écrit plusieurs scénarios de nombreuses séries télévisées. Qu’est-ce qui vous inspire pour écrire une histoire ?

Ecrire est quelque chose que je pratique depuis l’enfance. J’adorais écrire des petites histoires, des paroles de chansons. Je suis un rêveur, et j’écris en continu. Mon cerveau est toujours plongé dans des histoires et des personnages. Je m’inspire de la vie et des histoires qui se racontent. Je suis un grand observateur. J’aime prendre mon café seul et regarder ce qui se passe autour, ou bien dans la rue. Il y a plein d’histoires qui se déroulent devant nos yeux et il suffit de les prendre et en faire de la fiction. Je lis beaucoup aussi, et cela m’aide à m’ouvrir sur d’autres horizons de narration.

Vous êtes acteur et scénariste. Comment arrivez-vous à concilier entre les deux ?

Les deux domaines sont différents. Ecrire c’est la création, interpréter c’est vivre le personnage créé. Quand j’écris, je suis dans un processus d’invention et de création. Je ne visualise que le personnage et non pas la manière d’interprétation. Et quand j’incarne un personnage, j’essaie au maximum de me détacher du rôle du scénariste et vivre le personnage.

Comment passez-vous cette période de confinement ?

Très bien. Sincèrement je n’ai pas trouvé beaucoup de difficultés car je suis quelqu’un qui aime rester chez lui, comme on dit en arabe «baytouti». Je ne sors pas beaucoup et j’apprécie rester avec ma petite famille. Je passe beaucoup de temps avec ma fille, avec ma femme aussi, on trouve plus de temps pour parler. Je lis beaucoup, je regarde beaucoup de films et séries. Et je travaille sur des projets de scénarios. Je prie Dieu pour que cette période difficile se termine et je souhaite qu’on s’implique tous dans le respect du confinement.

Bio express

Né à Marrakech, Adnane Mouhejja s’est formé par des stages, la plupart organisés à l’Institut français de Marrakech avec des metteurs en scènes et des chorégraphes: Jean Mouriere, Sotigui Kouyaté, Jean-Pierre Drouet, Bernardo Montet, Buscot Duvert Emmanuella Nelly, Amine El Azadi, Adil Bouh. Il commence sa carrière en tant que chanteur et rencontre le jeune dramaturge Abdeltif Edihia qui lui propose un rôle dans une création théâtrale. Il joue dans «Tah Lhouke oussab Ghtahe» de Rachid Oumaï, «L’air du temps» d’Amine El Azadi.

Comme danseur, il joue dans la création «Entre hier et demain» avec la Cie Kafa et monte la chorégraphie d’«Ana Ounta». Depuis 2008, il est assistant du réalisateur Nour Eddine Tilsaghani pour Luxe TV. Depuis, il enchaîne les tournages au cinéma et à la télévision.

Hamid Ziane :«La technique cinématographique en œuvres télévisées est un pari»

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Entretien avec Hamid Ziane, réalisateur

Il est vrai que nous aurions aimé avoir des budgets énormes, mais nous travaillons avec passion et conscience professionnelle. Déjà, le budget d’un épisode, au Maroc, s’élève à 28 millions de centimes selon les normes d’une production nationale.

Le réalisateur marocain Hamid Ziane explicite les dessous du recours à la technique cinématographique dans ses nouvelles œuvres télévisées dont «Chahadat Milad» diffusée sur MBC5. L’artiste, qui s’exprime sur cette chaîne, livre également ses regards sur les sitcoms dont la bonne écriture évite aux acteurs d’éviter le ridicule.

ALM : Votre série télévisée «Chahadat Milad» (acte de naissance), diffusée sur MBC5, est tournée avec une dynamique cinématographique. Pourriez-vous nous expliquer les dessous de cette démarche?

Hamid Ziane : Cela veut dire que j’ai essayé, avec l’équipe de la série, de faire une œuvre télévisée avec des techniques cinématographiques. Déjà, il n’y a plus de différence entre le cinéma et la télévision. C’est ce qui s’est confirmé en temps de Corona. Maintenant que les salles sont fermées, les grandes sociétés de production diffusent les films via des plates-formes sur le Net. Désormais, dans l’ère cinématographique d’après-Corona, l’avenir du «drama» sera sur les smartphones et tablettes et non le grand écran. De son côté, le public a tendance à s’habituer à voir du cinéma chez lui. Donc, le recours à la technique cinématographique en œuvres télévisées, qui ne doit pas être dépassé, est un pari.

Et qu’en est-il de la différence entre la diffusion d’une œuvre sur des chaînes marocaines et MBC5 ?

Il n’y a aucune différence entre Al Aoula, 2M et MBC5 qui a le même barème financier. Avant de lancer cette chaîne, les responsables ont fait une lecture du domaine dont les professionnels ont besoin de différents secteurs de production et de chaînes. En fait, MBC5 est une opportunité pour mieux révéler le «drama» marocain qui a la même valeur aux niveaux arabe et maghrébin. D’autant plus que nous avons des plateaux de tournage naturels, comme Ouarzazate, qui sont sollicités par des œuvres américaines et qui méritent aussi d’être révélés à l’échelle arabe. Donc, c’est une chance pour les artistes qui pourront travailler tout au long de l’année. Par contre, Al Aoula et 2M ne peuvent assimiler toutes les œuvres. En outre, le Maroc est un pays ouvert, c’est une occasion pour lui de mettre en avant sa culture variée de par, entre autres, la richesse de ses tenues vestimentaires, notamment le caftan. De plus, toute production est la bienvenue chez nos responsables marocains. Preuve en est le cinéma américain dont les plus grands films ont été tournés au Maroc qui est un plateau idéal selon les grands réalisateurs de l’Oncle Sam. Et pour bien répondre à votre question, je suis toujours reconnaissant à la Société nationale de radiodiffusion et de télévision qui est ma première école.

 

Cela fait longtemps que l’actrice Fatima Khair ne s’est pas affichée dans une œuvre. La diffusion de «Chahadat Milad» sur MBC5 a-t-elle été encourageante pour elle ?

C’est parce qu’elle est plutôt une artiste connue à l’échelle arabe. D’ailleurs, elle était récemment membre du jury du Festival d’Alexandrie. Au-delà de cette série, j’ai déjà collaboré avec elle dans d’autres œuvres. Nous avons toujours été en bons termes. C’est aussi une grande actrice professionnelle. D’autant plus que le choix de cette artiste a été le bienvenu chez la société de production et l’équipe de la série. Aussi, la chaîne a des conditions quant aux premiers rôles qui doivent être interprétés par des stars. Et quand nous avons soumis le scénario à Fatima Khair, elle lui a réservé un traitement spécial comme s’il s’agissait d’une production nationale.

Pourquoi, selon vous, MBC5 a-t-elle commencé la programmation ramadanesque avant le début du mois sacré ?

Je pense que c’est une stratégie appropriée à la chaîne pour attirer le public avant le début du mois de jeûne. Pour notre part, nous n’avions aucune idée sur la programmation que nous avons découverte tout comme les téléspectateurs. Je pense que c’est une décision qui relève de la discrétion de la chaîne.

Vous avez également réalisé pour Al Aoula la série «Sirae Addiab» (Le conflit des loups) en amazigh. Est-ce que vous lui avez réservé le même traitement en termes de technique et de production que «Chahadat Milad» ?

Il n’y a aucune différence à ce niveau entre les deux œuvres qui sont produites par la même société, Spectop. Elles ont ainsi été réalisées professionnellement en se conformant aux normes nationales et internationales. Il est vrai que nous aurions aimé avoir des budgets énormes, mais nous travaillons avec passion et conscience professionnelle. Déjà, le budget d’un épisode, au Maroc, s’élève à 28 millions de centimes selon les normes d’une production nationale.

Que pensez-vous de la qualité des sitcoms diffusés chaque année en Ramadan ?

J’ai déjà travaillé sur plusieurs sitcoms outre des œuvres syriennes. Pour ma part, je me retrouve en «drama» et je préfère tourner mes propres expériences après avoir longtemps travaillé sur le «drama» pour le compte de la SNRT. Il y en a ceux qui se retrouvent en sitcoms qui ont leur propre public. Cependant ce n’est pas un genre facile. C’est l’écriture qui en fait la difficulté. Quand l’acteur est face à un scénario sans teneur, il n’arrive pas à interpréter la situation censée être écrite de façon comique, c’est pourquoi il tombe dans le ridicule. Or, la situation comique est basée sur le divertissement et les gags. Chose qui doit se manifester en écriture à travers une idée. En général, il n’est pas évident de faire rire les gens partout dans le monde parce que c’est un genre qui a ses propres concepteurs en termes d’écriture.

Pourriez-vous nous donner une idée de vos nouveautés cinématographiques ?

J’ai déjà réalisé mon long-métrage «Pile ou face» qui a remporté le prix du meilleur film d’auteur au Festival international du film africain en Californie. C’était émouvant. Avant le Corona, mon film était invité par 3 festivals en Jordanie, Tunisie et Nouvelle-Zélande. Entre-temps, je m’intéresse à la télévision. Il n’est pas évident de gagner sa vie à travers le cinéma qui permet, quand même, de faire des rencontres. Pour rappel, j’ai également réalisé le téléfilm «Attakrim» programmé en ce Ramadan sur Al Aoula. Telles sont mes œuvres pour le moment. Après le mois sacré, je soumettrai des œuvres aux appels d’offres en essayant de multiplier mes chances.

Hicham Hajji : «La culture restera toujours présente. Elle est indispensable»

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Entretien avec Hicham Hajji, producteur et réalisateur marocain à Hollywood

Avec le confinement, chacun s’adapte et tente de trouver des alternatives aux sorties divertissantes désormais limitées. Ecrire, peindre, regarder des films et des séries, apprendre à jouer un instrument de musique, explorer son talent artistique… L’art et la culture sont les meilleurs compagnons pendant cette période. Ainsi, structurer son temps passé en mode confinement pour rester productif et en tirer le meilleur parti est l’état d’esprit adopté par certains artistes et créateurs. C’est le cas de Hicham Hajji, producteur et réalisateur marocain installé à Hollywood. Le jeune producteur a choisi de passer cette période de confinement au Maroc où il prépare le scénario de son prochain film. Il nous dévoile comment il passe son temps libre et partage avec nous ses recommandations sur les films et séries à voir durant cette période.

ALM : Comment passez-vous vos journées pendant cette période ?

Hicham Hajji : Mes journées commencent tôt. Je suis passionné de cinéma et de séries télé, je regarde tout ce qui est nouveau et parfois je revois des séries que j’ai jamais eu le temps de voir. Concernant les films, je les regarde surtout en soirée. J’aime aussi beaucoup la musique, d’ailleurs j’ai pris des cours de guitare que je continue on line. Je finalise aussi mon prochain scénario. Mes journées ne sont pas totalement de tout repos mais assez confortables. J’essaie d’être productif malgré le contexte.

Le confinement est un moment inspirant et propice à la créativité. Certains artistes en profitent pour penser à de nouveaux projets. C’est le cas pour vous aussi ou au contraire vous en profitez pour prendre du recul ?

En ce qui me concerne, les deux cas de figure se présentent. J’ai passé les quatre dernières années à travailler intensément sur mon film «Redemption Day». Maintenant qu’il est terminé, je me confine à la maison comme je fais après chaque projet. J’en profite aussi pour développer quelques idées et les mettre sur papier. Mon travail est ma passion, donc créer est un hobby pour moi. C’est un véritable privilège de faire un métier aussi passionnant.

Quels sont les films et les séries que vous recommandez aux gens pendant cette période ?

Sans hésiter, je recommande vivement la série «Westworld». C’est l’une des séries les plus intelligentes et intrigantes de ces dernières années. Il y a aussi «The Morning show», une très bonne série éducative on va dire, qui apprend aux hommes où sont leurs limites avec les femmes. J’ai dû voir toutes les principales séries mais je suis passé à côté de certaines. En cette période de confinement j’ai donc commencé à voir «Suits». Pour mon dernier film, j’ai dû engager un avocat qui m’a accompagné sur le projet. J’admire tout le travail que font certains avocats et en regardant cette série je me suis immergé dans ce monde que je trouve fascinant et stressant à la fois. Pour les films, je suis assez en avance vu qu’on est invité à toutes les premières pré-oscars à Los Angeles. Je recommande «1917» de Sam Mendes, «Jojo Rabbit» de Taika Waititi. Pour ceux qui n’ont pas découvert les chefs-d’œuvre du grand Christopher Nolan, il faut voir «Inception» et « Interstellar».

Quels sont les albums musique ou les chansons à redécouvrir ?

Je ne suis pas très albums. Je choisi des chansons par genre musical. Souvent, je laisse Spotify me faire découvrir les morceaux et les nouveaux sons. J’aime beaucoup les «classic rock», ce que je réécoute en boucle en ce moment.

Cette crise mondiale aura certainement des répercussions sur la fréquentation des salles de cinéma. Pensez-vous qu’elles retrouveront leur rythme normal après le confinement ?

Les salles de cinéma ont déjà pris un sale coup avec l’arrivée du streaming, principalement Netflix, mais avec la propagation du coronavirus, je ne vois pas les gens s’assoir à côté d’inconnus dans de grandes salles fermées dans l’avenir proche. La méfiance risque de s’installer et c’est vraiment dommage.

On parle d’un avant et d’un après-Coronavirus. Est-ce que cela s’applique également au monde de l’art et de la culture? Va-t-on changer de paradigme aussi à ce niveau ?

Il est clair que la façon d’organiser les choses changera mais la culture restera toujours présente. Elle est indispensable. On ira peut-être moins au cinéma, mais on aura le choix de voir les derniers films sur notre télé en payant un prix élevé grâce à la VOD (Video On Demand).

Un dernier mot pour toutes les personnes confinées…

Ce n’est pas facile pour beaucoup de gens, surtout ceux qui travaillent à la journée et qui se retrouvent sans salaire pour subvenir au besoin de leur foyer. Malheureusement, le prix à payer est très fort en attendant de trouver un remède. Je leur dis courage et patience et surtout de rester chez eux. C’est le seul moyen de s’en sortir.

Confinement : Voici les films marocains à voir et revoir gratuitement en ligne

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Bonne nouvelle pour les cinéphiles ! le centre cinématographique marocain (CCM) a dévoilé la liste des films mis en ligne gratuitement, sur son site, durant cette période de confinement.

La liste comprend 25 films, plus ou moins récents, dont la carrière commerciale est achevée. Voici notre sélection !

«Dallas»

«Dallas» de Ali Mejboud : sorti en 2016 au cinéma, cette comédie a enregistré un score de 154.000 entrées. Il raconte l’histoire d’un réalisateur surnommé Dallas, qui tourne un opus pour sortir d’une impasse financière.

«Pluie de sueur»

«Pluie de sueur» de Hakim Belabes : Sorti en Salle en 2017, ce raconte l’histoire de Mbarek, un paysan qui cultive son lopin de terre dans un petit village marocain. Durant plus de deux heures, le spectateur suit l’histoire ou plutôt les difficultés dont fait face cet homme ainsi que sa femme Ayda, son vieux père malade et son fils adolescent Ayoub.

«Zero»

«Zero» de Nourrdine Lkhmari : Cette fiction raconte l’histoire d’un policier, alias Zero, un looser en routine qui s’est transformé en justicier solitaire mais qui réussit à prendre conscience de ses actes et de son environnement grâce à une femme, Docteur Ghita. Cette rencontre bouleverse sa vie et lui permet de se poser d’autres questions et de se regarder au profond de lui-même.

«Les ailes de l’amour»

«Les ailes de l’amour» de Abdelhaï Laraki : Ce long métrage sorti dans les salles en 2011, retrace l’histoire du jeune Thami (interprété par Omar Lotfi) qui brave la colère de son père pour devenir boucher. En maniant les viandes, il donne libre cours à une autre passion non moins avouable à un père conservateur: les femmes. Il découvre, ainsi, le goût de l’amour avec la jeune Zineb, avec qui il vit une passion interdite.

«Adios Carmen»

«Adios Carmen» de Mohamed Amine Benamraoui, ce film raconte sa découverte du cinéma lorsqu’il était enfant grâce à sa voisine espagnole. Une rencontre qui l’aide à se construire malgré la violence qui existe dans la société marocaine des années 70.

«Cris de l’âme»

«Cris de l’âme» de Abdelailah El Jaouahry : Sorti en 2018, ce film d’une durée de 1H35, est une mixture qui explore l’art d’El Aita et des sujets de la vie et se veut une victoire de tout ce qui est authentique, de l’histoire marocaine en abordant une phase délicate des années 70.

«Lahanech»

«Lahanech» de Driss Lmrini : Cette comédie met en scène le personnage de Farid, un faux policier qui arnaque les gens, et une histoire d’amour émouvante. Elle réunit une belle brochette d’acteurs à l’instar de Aziz Dades, Majdouline Idrissi, Fadila Benmoussa, Mouhcine Malzi et Abdelghani Sannak.

«Mort à vendre»

« Mort à vendre» de Faouzi Bensaïdi : Dans ce long-métrage, le cinéaste marocain met en scène trois amis inséparables dont les rêves vont se briser dans la ville de Tétouan. Allal, Malik et Soufiane veulent devenir tous des trafiquants de drogue.

«Road to Kaboul»

«Road to Kaboul», une comédie signée BrahimChkiri: Fort de son succès, ce long métrage arrive en tête du classement avec 194.740 entrées dans les salles en 2012. C’est l’histoire de quatre jeunes chômeurs Ali (Youness Bouab), Hmida (Rafik Boubker), Mbarek (Amine Naji) et Masoud (Rabii Kati) qui mènent une misérable existence en attendant leur salut : quitter le Maroc pour une vie meilleure sous d’autres cieux plus cléments en l’occurrence la Hollande.

 


Fonds de solidarité : L’Union des réalisateurs marocains fait don de 40.000 DH

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Conscients de la crise sanitaire que traverse le Maroc et de l’importance de faire preuve de solidarité en ces moments difficiles, les membres de l’Union des réalisateurs marocains (URAM) ont décidé de se joindre à l’élan de solidarité lancé par Sa Majesté le Roi en faisant don de 40.000 DH en faveur du fonds de solidarité Covid-19.

«Les membres de l’URAM sont de tout cœur avec la nation et auraient voulu participer avec une somme plus conséquente, mais malheureusement les moyens de l’URAM sont ce qu’ils sont», indique le communiqué de l’URAM.

Par ailleurs, l’association salue vivement les efforts consentis par tous les intervenants pour faire face à cette épidémie qui a montré au grand jour la solidarité des Marocains et leur sens de responsabilité.

Abdelkader Aizoun : «Ma situation financière est déjà dégradée sans le corona»

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Entretien avec Abdelkader Aizoun, acteur marocain

Après s’être produit à «L’couple», les apparitions d’Abdelkader Aizoun se font rares. Une éclipse que l’artiste chevronné justifie par le peu d’offres qu’il reçoit. Une situation qu’il vit depuis belle lurette bien avant le coronavirus.

ALM : Depuis votre apparition à la célèbre série «L’couple», on ne vous voit que rarement. Pourquoi ?

Abdelkader Aizoun : C’est que je n’ai pas reçu assez d’offres. Pour l’heure, je m’affiche dans la série «Oulad El Mokhtar» diffusée sur la chaîne Al Aoula. Je participe aussi à «Chahadat Milad» (Certificat de naissance), réalisée par Ghita El Kassar, qui sera émise en 60 épisodes pendant le mois de Ramadan sur MBC5.

Mais comment se fait-il que certains artistes se plaignent et quand on les appelle il s’avère qu’ils participent à des œuvres ?

Sur toute l’année, je ne travaille que 5 jours. C’est tout ! Je ne reçois pas d’offres tout le temps. Même si j’ai la carte d’artiste, je ne bénéficie de rien. A mes 66 ans, je crève. D’autant plus que j’aime travailler et non pas mendier.

Vous comptez à votre actif une longue carrière. Alors pourquoi souffrir de misère ?

C’est parce que nous ne sommes pas comme d’autres pays avancés. Notre pays doit penser aux artistes. L’art est le miroir de la société. Le problème, c’est que l’Etat n’a pas prévu un code de l’artiste qui nous protège au niveau financier aussi.

Qu’en est-il du motif qui vous est présenté quand vous n’êtes pas sollicité pour vous produire dans des œuvres?

Je ne peux parler à personne dans ce sens. J’ai plutôt des œuvres qui témoignent de ma compétence. Je préfère qu’on fasse appel à moi. De plus, quand j’arrive à un plateau de tournage, je suis toujours le premier à apprendre le scénario bien qu’il soit long. En tous cas, je suis à la disposition de tout réalisateur. Même si on me dit qu’il n’y a pas assez d’argent, je préfère travailler. Par exemple, ma performance à «L’couple» m’a valu l’amour du public. Cela ne se vend pas. Par l’occasion, je saisis ce passage pour devoir une fière chandelle à Hassan El Fed qui est une bonne personne.

Est-ce que la création de nouvelles chaînes comme MBC5 est de nature à résorber les problèmes des artistes ?

En fait il fait bon avoir une autre chaîne pour avoir plus d’opportunités. Mais le même problème persiste parce qu’on peut tomber sur des scénarios avec une cinquantaine de scènes pour être payé à deux sous. Dans les séries, le travail est dur. Par exemple, j’ai déjà travaillé avec Nabil Ayouch, il m’a payé comme les Européens. Je me suis affiché dans son œuvre «Razzia» dans laquelle j’ai joué le rôle du père de l’enfant musicien. Avec Tom Cruise, j’ai interprété le rôle d’un vendeur de viande pourrie qui parle bien l’anglais et j’ai été mieux payé. A «Oulad El Mokhtar», c’était 5 jours de travail, la rémunération était de 2.500 DH par jour. Par contre, on nous fait baver parfois pour 1.500 DH. Quant aux œuvres étrangères, le choix est fait à l’avance. Les personnages sont sélectionnés sur mesure et mieux payés.

Le nouveau Covid-19 a perturbé les tournages. Comment faites-vous face à cette situation ?
Ce virus a trop impacté les artistes. Pour moi, le Corona est là depuis belle lurette. Ma situation financière est déjà dégradée sans le virus. C’est le cas d’autres artistes aussi. En fait, j’aurais aimé pouvoir travailler avant le Ramadan pour avoir de quoi y subvenir à mes besoins. Mais ce n’est pas le cas. Par l’occasion, je me félicite des initiatives énormes entreprises par le Roi pour lutter contre ce virus.
Comment serait, selon vous, la programmation ramadanesque après cette perturbation ?

Je pense que la majorité écrasante des œuvres est prête et déjà programmée. Les tournages avaient déjà commencé et pris fin. Des tournages peuvent même être achevés en Ramadan. Pour ma part, j’ai pas mal de fois interprété des rôles pendant les journées de jeûne.

Vous êtes un chevronné en théâtre. Quel regard y portez-vous ?

Les planches c’est de la souffrance. J’y travaille sans relâche. Elles m’ont exterminé. Pour leur part, les troupes cherchent du soutien. Ce sont aussi les présidents des troupes qui prennent l’argent. Un de ces jours, j’ai été payé à 1.000 DH pour des représentations d’une pièce de théâtre à Laâyoune alors que le cachet est censé être de 2.000 DH. Par exemple, dans la pièce de théâtre «Moul Lferrane», un membre de la troupe nous a joué un mauvais tour alors que l’œuvre a coûté 40.000 DH en termes de production.

Un dernier mot…

J’espère que l’Etat nous consacrera un revenu pour avoir de quoi vivre. Comme ça si nous ne travaillons pas, nous aurons de quoi vivre. Si on n’a pas d’opportunités, on crève. C’est moi qui m’occupe de mes petits-enfants qui ont perdu leur père. Je devais même avoir un agrément à Ain Chok mais le processus n’a pas été achevé.

Des films d’animation en ligne pour passer un bon confinement

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Le festival international du film d’animation de Meknès (FICAM) programme des oeuvres sur sa page officielle Facebook pour permettre aux internautes de passer un bon confinement.

Jusqu’au 12 avril, les initiateurs offrent également l’occasion de découvrir en ligne les programmes de la sélection officielle de la 26e édition du Festival national du film d’animation français. «Des films en compétition et en panorama, des courts et des longs-métrages pour tous les âges et tous les goûts», indique le FICAM qui précise que les fans de ce cinéma pourront découvrir près de 90 films en ligne.

Le Marocain Nader Bouhamoush au palmarès d’un festival tunisien

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Le réalisateur marocain, Nader Bouhamoush, vient de recevoir une mention spéciale pour son documentaire «Amussu».

Une distinction décernée par le jury du 2ème festival tunisien Gabes Cinéma Fen qui s’est tenu, du 3 au 11 avril, en ligne en raison de la conjoncture sanitaire. L’œuvre cinématographique, qui a reçu cette mention spéciale, a été choisie parmi plusieurs productions.

Ainsi, le festival a, selon les initiateurs, programmé une compétition officielle de longs métrages composée de fiction et documentaire, à laquelle ont participé 11 films de divers pays arabes, en plus d’une compétition officielle de courts métrages composée de fiction et documentaire. En compétition officielle des courts-métrages, le jury a attribué une mention spéciale au film de Muhammed Salah «An un-Aired Interview» (Egypte).

Quant au prix du meilleur court-métrage, il a été décerné au film «Ahlou El Kahef» de Fakri El Ghezal (Tunisie). Quant au jury des longs- métrages, il a décerné une mention spéciale à deux documentaires outre celui de Nader Bouhamoush. De son côté, Lena Al-Abed de Palestine a reçu le prix du jury pour son film «Ibrahim: A fate to define». Tandis que le prix du meilleur long-métrage a été raflé par le Tunisien Alaeddine Slim pour son film «Tlamess».

Sarim Fassi Fihri : «La mesure essentielle est de maintenir les fonds de soutien au secteur»

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Entretien avec Sarim Fassi Fihri, directeur du Centre cinématographique marocain

La crise sanitaire a freiné l’élan de nombreux secteurs au Maroc dont le secteur cinématographique. Sorties de films reportées, tournages annulés, salles de cinéma fermées, l’impact est énorme. Le directeur du CCM livre à ALM les secteurs les plus sinistrés et dévoile les mesures qui pourraient être mises en place pour préserver l’industrie.

ALM : Comment se porte le secteur cinématographique actuellement ?

Sarim Fassi Fihri : Le secteur est désormais complètement à l’arrêt et donc totalement sinistré. Plus de cinquante sociétés de production ainsi que les salles de cinéma sont immobilisées. Les plus touchés malheureusement sont les techniciens qui travaillent dans l’industrie du cinéma (opérateurs, éclairagistes, machinistes, régisseurs, maquilleurs, coiffeurs, costumiers, décorateurs, accessoiristes, etc.), les artistes (scénaristes, réalisateurs, comédiens, etc.). Ajoutez à cela ceux qui travaillent dans l’informel et qui ne sont pas détenteurs de la carte d’identité professionnelle du CCM, ainsi que les sociétés de production qui ont interrompu leurs tournages. Comme chacun sait dans la profession, une reprise de tournage peut engendrer des coûts supplémentaires qui peuvent atteindre 30 voire 40% du budget. Il y a aussi les sociétés qui ne pourront pas honorer les commandes reçues des chaînes de télévision pour le Ramadan et les festivals prévus au mois de mars et qui ont été annulés au dernier moment. Je peux citer le festival de Tétouan et le FICAM de Meknès et qui avaient totalement préparé leurs événements et avaient donc engagé des dépenses qui vont vraisemblablement être perdues.

J’ai une pensée aussi pour les industries techniques, à savoir les loueurs de caméra et d’équipements cinématographiques qui ont tous des crédits et du personnel et qui sont tous à l’arrêt. Et j’ai laissé le pire pour la fin, à savoir la production étrangère ayant généré un chiffre d’affaires de près de 800 millions de dirhams en 2019 et qui va subir sans aucun doute le contrecoup de cette crise sans précédent.

Avez-vous évalué l’impact réel de la crise sur l’industrie cinématographique?

Les évaluations se feront après le confinement… car on ne sait pas combien de temps cela va durer. Bien entendu, ces évaluations se feront avec les professionnels.
Selon vous, quelles seront les mesures qui pourraient être mises en place pour préserver le secteur ?
La mesure essentielle et la première est celle de maintenir les fonds de soutien au secteur, avec leurs valeurs actuelles, car c’est de ces fonds que dépend une profession qui fait travailler et qui fait vivre plus de 3.000 personnes avec leur famille, soit 10 à 12.000 personnes. Pour le reste, je préfère d’abord me concerter avec les professionnels.

Le virus fait tomber les grands festivals du monde les uns après les autres. Mais, il y a quelques manifestations cinématographiques ayant opté pour une diffusion online, telles que le festival de Gabès en Tunisie. Que pensez-vous de ce genre d’alternative ?

Oui le festival Gabès Cinema Fen a mis les films en compétition online. Mais, il faut savoir que pour une histoire de droits tous les films ne sont pas visibles en dehors de la Tunisie… ce qui peut, tout de même, être compliqué quand vous organisez un festival international.

Pensez-vous que la reprise sera rapide ou est-ce qu’il faudra du temps pour que les choses reprennent leur cours normal?

Tout dépend de l’évolution de la situation sanitaire car à partir de la fin du confinement il y aura certainement une période supplémentaire avant que les gens n’aillent au cinéma ou aux festivals, que le secteur cinématographique reprenne son activité normale, et que les frontières s’ouvrent à nouveau aux producteurs étrangers.

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